Titre difficile à retenir mais long métrage mémorable

Martha Marcy May Marlene est le premier film de Sean Durkin.
Au premier abord c’est l’affiche qui donne envie d’aller voir ce film, elle est esthétiquement très belle. Ensuite ce sont ses nombreux prix et nominations notamment au Festival de Sundance qui nous pousse à acheter notre ticket. Enfin c’est le film en lui-même qui nous convainc pour de bon.
L’histoire est celle de Martha, après avoir fuit la secte parmi laquelle elle vivait depuis 2 ans, elle tente de se reconstruire auprès de sa soeur Lucy et de son beau- frère Ted. Le film mêle ses souvenirs dans la secte et la réalité. Ce va-et-viens incessant s’opère facilement avec la similitude des décors ou des situations. Le spectateur adhère aisément à l’histoire de Martha. Ce qu’elle a vécu relève du drame pourtant cela est montré avec une extrême douceur. Le film nous fait réfléchir sur les points forts et les limites de cette vie en collectivité. Véritable utopie réalisée, dans laquelle transparaît les apparences trompeuses. Tous les éléments sont montrés, la présence du gourou, les tâches collectives, les rituels ... Au point que Martha ressent des sentiments pour celui qui la domine et qui l’effraie.
Le film met en relief la complexité des relations qui lient les deux soeurs entre elles. Lucy tente en vain de faire sortir sa jeune soeur de son mutisme. Face à ses tumultueuses années passées au sein de la communauté, Martha ne peut entravé au bonheur de Lucy. Martha parvient à quitter la secte mais reste vulnérable et silencieuse aux questions de sa soeur et de son beau-frère. Elizabeth Olsen alterne dans son jeu, forces et faiblesses. Les acteurs sont justes et Elizabeth Olsen tout
simplement bluffante. Un film à voir, et à revoir.