Difficile de défendre un film dont le montage, le rythme et la cohésion sont dénués de charmes. Le nouveau film de Guillaume Gallienne n’a pas du tout les louanges de son précédent et on comprend pourquoi. Pourtant malgré ses défauts, le film touche et offre une vision peu héroïque de l’actrice. Il est évident que le lien avec la fameuse Marilyn Monroe est ici palpable ; en filigrane ce sont bien les déboires et les malheurs de l’actrice qui sont évoqués plus que sa magnificence. Car cette Maryline a de quoi agacer par son acharnement à rester en retrait, mais cette vision offre aussi un portrait de femme inédit, loin de la femme forte et courageuse ; égratignant au passage le monde du cinéma, peu tendre pour ce genre de profil.
Le film à de quoi irriter par sa chronologie déstabilisante ou sa volonté d’une image sale et peu agréable à regarder. Et puis il faut du courage pour incarner cette Maryline, ersatz d’une figure mille fois contemplée et examinée sous toutes les coutures. Gallienne y apporte sa vision, triste mais pas tant que ça, d’une actrice pas comme les autres. Néanmoins la fin se vautre complètement dans l’idolâtrie et la niaiserie offrant une porte de sortie peu glorieuse au film.