Dans les oeuvres cultes de l’horreur, l’une des références est ni plus ni moins que le fameux Massacre à la tronçonneuse. Il est le film fondateur d’un genre, d’un mouvement, mais également la vision d’une époque où la transgression sera la moelle d’un cinéma coup de poing.
Auréolé d’une réputation sulfureuse de film gore et horrible (notamment dû à son interdiction en France), Massacre à la tronçonneuse n’est pas si gore que cela, mais surtout malsain et glauque.
Tobe Hooper se basa sur la vie du tueur en série Ed Gein pour écrire le scénario de Massacre à La Tronçonneuse. Suite à l’affaire du Watergate, au mensonge de l’état et des médias, Hooper sort son brulot et l’ouvra par ce message « le film que vous êtes sur le point de regarder est un traitement de la tragédie survenue à un groupe de cinq jeunes, […] Les événements de cette journée ont menés à la découverte d’un des crimes les plus macabres de l’histoire des États-Unis, Le Massacre à La Tronçonneuse ». Un mensonge pour répondre et attaquer une autre mensonge !
...Mais je préfère la tronçonneuse !
…Mais je préfère la tronçonneuse !
Mais l’une des plus grosses réussite (et de son succès) est son atmosphère si particulière. Le film est à la fois attractif et répulsif, fascinant et glauque. Hooper souhaite marquer les esprits en profondeur et choquer. Il opte donc pour une réalisation quasi-documentaire, à base de caméra à l’épaule et de plan donnant dans le voyeurisme. Le son (comme dans tout bon film d’horreur) sera primordial pour appuyer tout cela. Tout comme les mouvements de caméra, zoom et un montage brut voir direct. Il suffit de rajouter des meurtres montrés de façon réaliste pour définitivement instaurer une ambiance malsaine dérangeante et donnant l’impression au spectateur d’être voyeur et partisan de tout cela. Tout ceci expliquera le choc que provoquera le film à son visionnage. Dès lors visionner ce film devient une expérience qu’on vit réellement. La scène où pam est accrochée au crochet de bouché est un modèle du genre, tant on se sent impliquer émotionnellement et physiquement.
L’autre impact du film est Leatherface. Vision d’un géant au masque de peau. Est-il le mal ou s’est-il juste mit au diapason de sa famille ? Famille de dégénéré redneck. Il fait réellement peur et est réellement inquiétant. Et que dire des nombreuses scènes cultes comme celle du dîner ou bien la scène finale. Notons également un humour noir pas toujours très facile à voir au premier visionnage.
Pourquoi moi?????
Pourquoi moi?????
Avec cette péloche, Tobe Hooper réussit à instaurer la vraie peur au cinéma. Il crée une pièce maîtresse de sa filmographie, d’un genre cinématographique.
Loin d’un torture porn qui ne provoque aucune émotion, Massacre à la tronçonneuse est une expérience viscérale qui amène le cinéma au porte de l’expérimentation sensorielle.
Un chef-d’oeuvre jamais égalé dans son ambiance.