At the Edge of the Wolrd

  Investissant le film d'aventure maritime avec brio, proposant son lots de batailles et de moments épiques, **Peter Weir** se sert de la poursuite de l'Achéron pour rapidement ramener son récit à hauteur d'homme, prenant place au sein d'un équipage particulièrement crédible, un vrai film de marin, des gueules burinées, rincées par les vents, des caractères puissants, créant une unité de corps et un affect immédiat pour l'équipage.
   Une fois mise en place, **Weir** va distiller au coeur de son film une atmosphère flirtant avec le fantastique et le contemplatif, nous ramenant aux fascinants **Truman Show** et **Mosquito Coast** ou encore l'hypnotisant **Pique-Nique à Hanging Rock**, mélanges d'influences et de genres pertinents car prenant place dans un milieux extrêmement superstitieux au sein d'un monde en pleine transformation( Les Guerres Napoléoniennes), l'équipage allant jusqu'a rêver l'Achéron comme un spectre sortie d'un brouillard démoniaque, tourmentant les pauvres fous venu s'aventurer au bout du monde.
    Cette utilisation du vaisseau anglais dans son ensemble, allant du simple matelot en passant par les jeunes officiers, jusqu'à la relation de Jack Aubrey et Stephen Maturin, permet de brasser des thèmes intemporels et chers à **Weir**, plaçant L'homme toujours tiraillé par ses obsessions et ses croyances, entre culture et superstition, tradition et modernité, entre l'envie de liberté et les impératifs des instituions et de l'autorité.
     Bénéficiant d'une photographie et d'une bande son absolument superbe, à la fois divertissement noble et réflexion sur l'humain, **Master and Commander** nous ramène vers les grands films d'aventure à la puissance évocatrice implacable.
      C'était **BigMadTom**, qui quelque part, prend son quart.