On m'en avait dit beaucoup de bien mais je me demande un peu pourquoi. Je n'ai vu (pour la première heure et demi) qu'une banale histoire d'adultère et de lacheté teinté d'arrivisme. Chris (Jonathan Rhys-Meyers) veut dépasser sa condition modeste et on le sent prêt à quelques sacrifices ou à s'oublier un peu pour arriver à ses fins. On le sent assez peu sincère, un peu inconsistant d'autant plus que Rhys-Meyers ne m'a pas convaincu des masses. Même chose pour Scarlett Johansson dont l'adjective "bonne" devant actrice doit plus tenir à sa plastique qu'à sa prestation... Parfaitement insipide la bombe sexuelle mais au moins, elle est moins casse-burnes que le personnage d'Emily Mortimer, l'ingénue bourgeoise soporifique.
Alors ça s'emballe bien un peu dans la dernière demi-heure avec une décision surprenante de la part de Chris mais ça reste quand même très plan-plan, très "bourgeois"... L'idée de Woody Allen était de montrer que la chance dicte une bonne part de notre vie, l'image de la balle de tennis qui heurte le filet avant d'hésiter à tomber d'un coté ou de l'autre est bien trouvée mais j'ai envie de dire "tout ça pour ça ?". La fin n'est pas celle à laquelle on peut s'attendre mais bon, pas convaincu du tout.