Chris Wilton (M. Jonathan Rhys Myers) est un jeune et sémillant moniteur de tennis britannique, d’origine modeste, récemment embauché dans un club huppé des beaux quartiers, devient l’ami de l’un de ses élèves qui l’invite à son mariage, y fait la connaissance de sa sœur Chloe, avec qui il initie une idylle, alors qu’il est attiré par une jeune comédienne, Nola (Mme Scarlette Johansson), également présente ce jour-là. Il se sert de Chloe pour parfaire l’ascension souhaitée dans la société londonienne, alors qu’il continue sa liaison avec Nola. Sa belle-famille se doute de quelque chose. L’intrigue consiste à savoir si le hasard s’apprête à l’aider pour tenter de rentrer dans le rang, au moins en apparence. Le cinéaste file ici une œuvre à suspense psychologique et social, menée avec une tension allant crescendo. Beaucoup comme moi ont mordu à ce film de facture quasi-hitchcockienne.
Si les films à intrigue de Woody Allen relève d’un genre quasi-policier et d’un style et de thèmes très particuliers, celui-là en diverge par son flegme britannique, d’une tension retenue et croissante, par une étude psychologique tout en retenue et en nervosité diffuse presque palpable. Cette évolution sensible s’avère réussie et haletante, l’inspiration de Hitchcock paraissant sensible.