Maxime (Xavier Dolan) et Matthias (Gabriel D'Almeida Freitas) sont amis depuis l’enfance. Le film commence 12 jours avant le départ du premier pour l’Australie. Lors d’une fête organisée par ses copains avant son départ, Maxime et Matthias s’embrassent (la scène reste très chaste) pour les besoins d’un film d’études réalisé par Erika, la sœur d’un de leurs copains. Ce bref épisode va faire comprendre aux deux amis que, bien qu’attirés depuis toujours l’un par l’autre, ils ont toujours nié ce sentiment.


Mon opinion sur ce film


Après avoir vu sa présentation, j’ai beaucoup hésité à aller voir ce film car j’avais peur de ne pas comprendre les dialogues en québécois. Ce qui m’a décidé, c’est que le film était sous-titré. Mais même ainsi, il reste incompréhensible alors que les parties en anglais m’ont paru beaucoup plus à ma portée.


Matthias et Maxime est le 8ème film de Xavier Dolan que tout le monde présente comme un réalisateur surdoué. Son 1er film, J’ai tué ma mère (2009), m’avait tellement peu emballé que j’ai ensuite renoncé à voir ses autres films jusqu’à Ma vie avec John F. Donovan (2018), qui m’avait plu. Il faut dire que, tourné en anglais, je n’ai pas eu à affronter la barrière de la langue. Mais ce n’est pas seulement ce problème de langue qui m’a déplu dans Matthias et Maxime mais son côté brouillon, son scénario inexistant, ses dialogues sans queue ni tête, ses décors hideux… En outre, curieusement, alors que les acteurs semblent être perpétuellement surexcités, j’ai eu l’impression que le film, qui ne fait pourtant que 119 min, traînait terriblement en longueur. Il faut dire qu’il ne s’y passe rien ou pas grand-chose, si ce n’est une succession de réunions bien arrosées entre potes qui n’ont rien à se dire. Si ce n’est pour la musique (de Jean-Michel Blais), et quelques beaux paysages, ce film nombriliste m’a plutôt inspiré un profond ennui et l’impression d’avoir perdu mon temps et mon argent.


Je sais que je vais sans doute me mettre à dos les thuriféraires de Dolan mais, peu importe, je pense que le succès de ce réalisateur est grandement surfait. Je sais bien qu’il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau… » mais, en ce qui me concerne, je doute de retourner voir un film de lui…

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le 6 nov. 2019

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Roland Comte

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