Poker Face...
Brett Maverick (Mel Gibson) est un joueur de poker professionnel. En route pour le tournoi de poker du siècle, il va rencontrer Annabelle Bransford (Jodie Foster) , une jeune et ravissante joueuse...
Par
le 4 déc. 2023
14 j'aime
7
Finalement, le costume d’époque sied bien à Foster qui fait avec Maverick une deuxième tournée d’essayage après Sommersby. Elle tient le second rôle de pas très loin après Mel Gibson, le semi-Australien à qui l’on donne pour responsabilité de faire tenir toute l’âme du Far West pokerophile.
Je ne me suis jamais senti aussi bien ancré dans les terres jaunes des déserts américains que depuis ma dernière lecture de Lucky Luke, & le réalisateur sait y faire quand il faut ”Donner” dans les paysages sensationnels – qu’il capture l’air de rien.
Le fantasme cowboyïde est forcément pécuniaire, mais le film a des raisons d’être à l’Ouest tout court : il en fait trop. Trop d’histoires d’argent, trop de répétitions dans les gags. On ne peut pas lui reprocher de manquer d’idées, car l’inspiration télévisée s’en ressent dans l’incroyable densité de divagations rigolotes & de gags incessants qui amènent une fin à rallonge si riche en rebondissements bavards qu’on l’attend avec une fatigue croissante. J’aurais tout simplement adoré ce film enfant – il serait devenu pour moi aussi culte que Willow ou Shrek, quoiqu’on aurait facilement pu couper quinze minutes sans rien endommager – ni rien dédommager, pour ne pas changer de registre.
Gibson occupe plus d’air qu’il n’en semble disponible. C’est son job, qui est merveilleux pendant l’heure qu’il nous faut pour cerner des ficelles somme toute limitées. On atteint aussi facilement l’amusement qu’on s’en lasse, & Maverick nous laisse sur son noyau dur : une histoire de l’Ouest sonnante & trébuchante qui fait joliment perdurer une non-violence naïve dans un environnement représenté comme ultra-violent – là aussi, série télé ou pas, on dirait de la BD franco-belge.
On appréciera des contrepieds parodiques qui frisent l’autodérision inspirée, cependant l’œuvre souffre d’un surplus de matériau qui la rend assez lourde. En fait, on fut timide sur les coups de ciseaux ; quelques uns en plus suffiraient à construire un film digeste qui ne s’abandonne pas au fan service, tout en constituant une adaptation convenable.
Créée
le 9 janv. 2020
Critique lue 208 fois
D'autres avis sur Maverick
Brett Maverick (Mel Gibson) est un joueur de poker professionnel. En route pour le tournoi de poker du siècle, il va rencontrer Annabelle Bransford (Jodie Foster) , une jeune et ravissante joueuse...
Par
le 4 déc. 2023
14 j'aime
7
Il semble évident que pour "Maverick", Richard Donner commençait déjà à perdre la main. En effet, on est bien déçu de voir le cheminement que prend ce le film, la faute à un scénario poussif, voire...
Par
le 20 janv. 2018
5 j'aime
Un film jouissif qui ne se prend pas au sérieux et c'est ce qui le rend bien. Tous les ingrédients du western sont là : un héros et les scènes héroïques qui vont avec, une femme fragile à sauver, des...
Par
le 26 août 2011
4 j'aime
Du même critique
Quand on m’a contacté pour me proposer de voir le film en avant-première, je suis parti avec de gros préjugés : je ne suis pas un grand fan du cinéma japonais, et encore moins de films d’horreur. En...
Par
le 25 oct. 2018
8 j'aime
Si vous entendez dire qu'il y a Cluzet dans ce téléfilm, c'est vrai, mais attention, fiez-vous plutôt à l'affiche car son rôle n'est pas grand. L'œuvre est aussi modeste que son sujet ; Ledoyen porte...
Par
le 25 août 2018
7 j'aime
3
(Pour un maximum d'éléments de contexte, voyez ma critique du premier tome.) Liu Cixin signe une ouverture qui a du mal à renouer avec son style, ce qui est le premier signe avant-coureur d'une...
Par
le 16 juil. 2018
7 j'aime