Le cinéma a le pouvoir de nous faire rêver et transporter dans des mondes parallèles. Mais avec Max, c'en est trop. Car à partir d'un postulat tout sauf réaliste (une petite fille qui fugue tombe sur une prostituée, et cette dernière va accepter de passer Noël avec elle et son père), ce film enfonce des portes ouvertes vieilles comme le monde.
Ultra convenu et doté d'un manque criant de profondeur, on sait dès la première minute comment cette adorable histoire va se terminer. Vous me direz, ce n'est pas un polar et le film n'a pas pour but d'installer un quelconque suspens. Mais quand les stéréotypes s’enchaînent à la pelle, on a de quoi se poser de sérieuses questions. Le père veuf qui masculinise sa fille en l'appelant « Max », et qui refuse de lui mettre des barrettes. La prostituée qui retrouve son instinct maternel d'un coup d'un seul et qui se sent enfin utile pour quelqu'un... C'en est décidément trop.
Un autre problème de taille vient s'ajouter aux précédents, et il se nomme Shana Castera (la petite fille jouant Max). En plus d'énerver par son charme enfantin, celle-ci n'est pas toujours crédible et rend certaines scènes loupées. Jean-Pierre Marielle et Joeystarr ont beau se défendre en créant des gags ici et là, ils sont totalement perdus dans ce récit bien plat où l'on peine à entrer.
Sans réel intérêt, Stéphanie Murat (comédienne dans LOL) voulait faire un film plein de bons sentiments, mais tous sont gommés ou discrédités par la multitude de défauts vus précédemment. La réalisatrice a beau ajouter une petite touche acidulée à l'ensemble, la pilule n'est pas prête de passer.