Un flic veut à tout prix réussir un flagrant délit, si bien qu'il va tout faire pour le provoquer. Ce flic, c'est Piccoli, filmé en long, en large et en travers. Obsessionnel, manipulateur, riche au point de pouvoir louer un appartement sur ses propres deniers pour se faire une couverture. Le grain dans l'engrenage aura les yeux bleus de Romy Schneider, et sera la faille imprévue dans la mécanique implacable de Max.


La mécanique mise en place par Max possède nombre de points faibles et d'invraisemblances, mais peu importe finalement : en lieu et place d'un film de casse, Sautet présente un film subtil sur une relation homme-femme, le plus amoureux des deux n'étant pas toujours le même...


La crise de 74 n'étant pas encore passée par là, le film nage dans une sorte de candeur finale des trente glorieuses. Sautet montre une banlieue encore vivace d'espérance et d'ascension sociale (même si les moyens employés sont illégaux).


Toute la préparation du casse par la bande s'avère être une jolie tranche de vie, les figurants et seconds rôles contribuent à créer une véritable atmosphère.


LA FIN, RACONTÉE POUR BRILLER EN SOCIÉTÉ / EMMERDER VOTRE VOISIN / S'EN SOUVENIR :


On s'en doute dès la scène d'ouverture : quelque chose a mal tourné, mais quoi ? Max s'est fait tuer lors du braquage, ou Lily ? Eh non, c'est plus subtil que ça. Lily, manipulée par Max, a incité la bande à braquer la banque, mais elle est en tant que telle soupçonnée par la police de Nanterre d'être la chef de bande. Max, pris au piège et coincé par la promesse faite à Lily, est contraint d'abattre le commissaire.

Minostel
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le 2 nov. 2017

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