Max et les Maximonstres (Where The Wild Things Are en VO) est sorti en France mercredi dernier, le même jour qu'Avatar, le film-événement dont tout le monde parle et que j'irai voir en temps voulu, quand la folie se sera calmée et que les salles se seront un peu vidées. C'est un film atypique, avec une histoire et un style qui n'attirent sans doute pas un public aussi large que le rouleau-compresseur de James Cameron.

Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s'évade là où se trouvent les maximonstres. Il atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider, et Max rêve d'un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n'est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu'il ne l'imaginait au départ ...

Je suis allé voir ce film sans a priori, uniquement sur la base de ce synopsis, en n'ayant lu aucune critique dans la presse et sans avoir vu la bande-annonce au préalable. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et à vrai dire je craignais un peu de m'ennuyer. Ce fut finalement une agréable surprise : je me suis laissé emporter par l'imagination de Max et j'ai suivi avec plaisir ses aventures parmi les sympathiques maximonstres.

Si le récit lui-même n'est pas palpitant en soi, la beauté des images et la poésie tissée tout au long du film lui donnent tout son intérêt. J'ai adoré les scènes de jeux entre Max et ses étranges compagnons, les courses folles dans les dunes ou au fin fond de la forêt, et la construction du fort, splendide et majestueux. C'est une belle retombée en enfance, accompagnée par une bande-son parfaitement adaptée. C'est aussi un très joli film, à la fois joyeux et mélancolique, sur l'enfance et la famille, un conte plein de tendresse, mis en images comme pourrait l'être le rêve d'un enfant.

J'ai sans doute la larme facile, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en verser quelques unes à la fin du film. C'est, souvent, un gage de qualité.
ZeroJanvier
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le 25 sept. 2010

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Zéro Janvier

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