Le singe qui ne nous apprendra pas à faire la grimace.

Une bourgeoise tombe in love d’un primate sur lequel elle a flashé dans un zoo (bah voyons, moi j’avais bien aimé un renard polaire une fois…), alors elle le pécho dans un appart « au quatrième sans ascenseur » qu’elle a loué et où elle va tous les jours. Son mari, ambassadeur (forcément), engage un détective et le pot aux roses est découvert. Contre toute attente, il propose à sa femme de ramener le macaque (CHIMPANZE, ne manquera pas de préciser Charlotte Rampling) dans leur grand appartement parisien. Appartement où vivent, en plus d’eux, un playmobil blond premier modèle (leur fils) et Victoria Abril (la bonniche) pleine de pustules dignes d’un Halloween de province pluvieux (car elle est allergique aux poils de singe, a dit le docteur, mais en fait non apprend t’on à la fin, oufonaeupeur !).

On croisera également dans ce film : Fabrice Luchini avec une voix suraigüe, une grand-mère qui a l’air bien plus jeune que sa fille, une scène de voiture grotesque où le singe est sur le capot (merci les effets dignes d’un nanar des années 50), une prostituée chapeautée « à 600 francs » mais surtout moult dialogues neurasthéniques (l’incroyable scène du diner) mais aussi « profonds » (- Qui est Max ? – C’est Max. VS le récit de l’amour femme/cheval au Japon).

C’est un nanar, mais un nanar fascinant. On dirait qu’Oshima a dirigé son film (bilingue, hey les gars !) sans piper mot de ce que les acteurs sont censés dire. Acteurs qui d’ailleurs ont tous l’air d’avoir pris du Stilnox avant de jouer. Mais l’ambiance est sympa et on se marre, ah ça, on se marre.
oswaldwittower
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le 10 mai 2013

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