Le pas de « Who's that knocking at my door » à « Mean Streets »

Si « Who's that knocking at my door » posait les éléments scorsesiens, cela devient omniprésent dans Mean Streets. Une œuvre personnelle à Little Italy ou la communauté peut virer dans la violence à tout instant. Charlie est un personnage vaguant sur son héritage auprès de son oncle & son amour pour Theresa , demandant régulièrement la rédemption ( devient narrateur de ses sentiments ) par la religion. Il devient un protecteur à l'encontre de son business , comme si il devait faire son devoir de bon chrétien, d'un homme instable incarné par De Niro. Le rapport entre les deux peut être surprenant car ils ont les idées et l’attitude qui s'y confrontent. La technique étonne ( caméra flottante ou à l'épaule ainsi que l'éclairage qui rappellera « Goodfellas » ) & rend séduisant l'individu dans le monde qu'il évolue. Un peu comme son premier long-métrage, on vagabonde auprès de cette communauté quotidiennement, sans attendre quoique ce soit. La fin, ou Charlie, Johnny et Teresa veulent s'échapper, sera rendu impossible ( on ne peut pas s'échapper à la fratrie dont on appartient/ la fatalité ). La playlist est entraînante, et va avec l'esthétique. Casting approprié ( + 1 Harvey Keitel ) mais je reproche des hésitations/improvisations dans le jeu d'acteur rendant inhabituel des relations/situations comme c'est souvent le cas avec Charlie-Johnny. Mean Streets est un pilier pour les adorateurs de Scorsese ; il est une mise en bouche de la technique, de la vie urbaine violente & cloisonnée d'un individu avant « Les Affranchis » et « Casino » aborder quelques années plus tard.

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le 26 juin 2016

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SoOkie3

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