Le mystère de la poitrine soudainement opulente.
En toute franchise, je suis toujours resté perplexe face au mystère Von Trier, ne comprenant absolument pas son cinéma et encore moins l'homme, franchement agacé par certains partis pris (le concept de "dogme" me fait franchement chier et l'absence totale de décors dans "Dogville" m'a ruiné le film) et par le côté diva provocatrice pour festival en manque de controverse d'un cinéaste parfois limite. Chef-d'oeuvre pour certains et bouse infâme pour les autres, "Melancholia" allait-il changer la donne ? Bah non et j'en suis le premier navré. Démarrant son film sur un prologue tout droit sorti de son précédent opus, suite de tableaux photoshopés à peine dignes d'une pub Dior dont je n'ai retenu que deux superbes plans (la chute d'oiseaux, sublime !), Lars Von Trier n'a provoqué chez moi que de l'ennui poli, étirant à l'infini un récit peu emballant mettant en parallèle la dépression d'une jeune femme (Kirsten Dunst, pas mauvaise, mais vite éclipsée par Charlotte Gainsbourg) et la fin annoncée de notre chère et tendre planète, jusqu'à un final interminable. Si l'ensemble n'est pas foncièrement mauvais et se laisse suivre d'un oeil, il a réussi à me faire regretter les provocations faciles (mais parfois payantes) d'un "Antichrist" qui avait au moins le mérite d'offrir un véritable travail esthétique et de revenir aux bases de l'horreur primale malgré ses nombreux moments de branlette intellectuelle. Peu convaincu par l'histoire et encore moins par la mise en scène de Von Trier, j'ai donc passé la majeure partie du film englué dans un mystère inexplicable et absolument fascinant: mais d'où sort cette poitrine soudainement opulente de miss Dunst ?
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