Melancholia, de son nom, parle d’un sentiment effrayant et aussi d’un drame, d’une planète, d’une planète qui causera la fin du monde. Recompensé à Cannes malgré la polémique suite à un nouvel acte provocant de son réalisateur Lars von Tier, Melancholia raconte une histoire touchante de deux sœurs cherchant à comprendre, ou peut-être à accepter, Melancholia.


D’une réalisation assez originale, Melancholia zoome sur la beauté et la joie que peut avoir une apparence, alors que l’intérieur reflète un contraire des plus effrayants. Le tournage, de façon habituelle pour le réalisateur, consiste à oublier les répétitions et laisser les acteurs improviser en respectant le but du scénario. Kristen Dunst obtiendra Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, même si on failli à retirer Melancholia du palmarès de Cannes.


Lars von Tier, pour écrire son nouveau scénario, s’inspire donc d’un épisode dépressif qu’il a vécu et fait alors entrer en scène Justine, jeune mariée. Sa fête de mariage, alors joyeuse et pleine d’amour, se renferme petit à petit sur elle et laisse échapper son caractère dépressif et, vide. C’est comme si, avec son pouvoir mélancolique ou dépressif, Justine sait que la fin est proche et alors, avec toujours le même vide, elle essaye de faire en sorte d’apprécier ses derniers moments, ave un calme surnaturel.
La deuxième partie, elle, aborde plutôt la perception de Claire, jusque là effacée. Elle se laisse doucement mourir, passant à côté de cette planète, pas comme sa sœur Justine, qui semble avoir trouvé presque du réconfort auprès de Melancholia.


Sincèrement, les plans du début m’ont vraiment plu, mais au bout d’un moment, j’ai trouvé la caméra de plus en plus lourde, les acteurs de plus en plus ennuyants et l’histoire de plus en plus bizarre. C’est intéressant d’utiliser une planète comme synonyme d’une maladie et de laisser liberté aux personnages à propos, mais la longueur de cette science-fiction dégradée n’est vraiment pas gérée. Malgré le magnifique personnage de Justine qui m’a pleinement conquis, le film en entier, lui, non. Surtout que la deuxième partie, mettant en scène un peu les conséquences de toute cette tragédie – car oui, Melancholia, on le sait dès le début, entrainera la mort – était selon moi bien trop tirée par les cheveux et sans réels atouts.


Je n’ai apparemment pas vraiment saisi la beauté et la sensibilité de ce film, vanté comme presque un chef-d’œuvre par certains, mais il est clair que Melancholia, rien que pour les acteurs et la direction artistique quand même très bien faite, vaut le détour, mais ne pas s’attendre à trop gros non plus.


Papilloncocasse

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le 2 juin 2018

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