Kirsten dans un rôle qui lui va à la perfection
Je ne sais pas par ou commencer. Comment décrire et présenter Melancholia ? Pour le moment, les mots manquent. Nous pouvons débuter par dire que c'est tout simplement incroyable. N'étant pas un connaisseur en cinéma d'auteur, il s'agit la de mon deuxième film en la matière après Black Swan qui fut prodigieux. Lars Von Trier offre un film bouleversant, poignant et d'une beauté renversante. Un casting de taille pour un film psychologique et profond qui met face au spectateur une mise en scène et des jeux d'acteurs qui nous laissent sans voix.
La séquence d'ouverture est étrange, entre effet au ralentis poussés au maximum et suite d'images incompréhensibles mais qui, en y réfléchissant donneront du sens et prépare le public aux événement qui vont suivre. De quoi retourne ce nouveau Von Trier ? Tout d'abord d'une planète, qui se nomme, comme vous l'avez compris Melancholia. Cette planète se rapproche de la Terre et selon les scientifiques devrait frôler et offrir au monde une expérience unique au monde. Mais ce serait trop simple de raconter une histoire comme celle ci. Von Trier va faire sa vision de la fin du monde en faisant heurter les deux planètes.
Ce film vaut il le coup d'être vu ? Bien évidemment ! Ce film n'est pas un simple long-métrage mais un chef d’œuvre du cinéma. Jamais un film de m'a autant percuté avec une telle puissance. Il n'y a aucune action, tout se déroule dans la tête. C'est un film tellement fort, psychologiquement poignant et vraiment très impressionnant. Certes le public basique ne verra qu'un film sans grande importance, mais lorsque l'on y regarde de plus prêt, ce film est d'une beauté plus que magnifique, elle est parfois déroutante, ennuyante, mais révèle une sensibilité incomparable, qui analyse les sentiments humains d'une force sans précédents.
Cela faisait un bon moment que nous avions vu Kirsten Dunst dans un rôle à la hauteur de son talent. Le prix d'interprétation féminine qui lui à été remis au dernier festival de Cannes, elle le mérite amplement. On retrouve une Kirsten Dunst très loin de son image de Mary Jane Watson mais plus vers Virgin Suicide. C'est tout à fait fascinant. Elle est méconnaissable. Son jeu d'actrice ne laissera personne indifférents. Tout comme la française Charlotte Gainsbourg qui montre elle aussi une belle performance.
Le film se divise donc en deux parties: le mariage de Justine et l'arrivée de la planète Melancholia centré sur Claire, la sœur de Justine. Deux parties distinctes aux atmosphères totalement différentes mais qui, réunis forment un tout magnifique. Comment réagiraient ces personnages face à la mort qui les attends ? Que ferait-il pour vivre sachant cela ? C'est en opposant les deux sœurs, que Von Trier écrit son scénario. Des éléments apportés ici et la, pour offrir au spectateur une fin puissante, qui nous sert de toute sa force, qui nous maintient en suspens jusqu'aux dernières secondes du long métrage.
Des scènes magiques et pointues qui font de Melancholia, un chef d’œuvre de Lars Von Trier et un chef d’œuvre du cinéma.