Melancholia par Crocodile
C'est sans a priori aucun que je suis allé voir Melancholia. Aucun a priori sur Lars Von Trier, dont la filmographie m'a échappé. Aucun a priori sur le film: on m'a proposé une place pour l'avant première et j'y suis allé. Bon, j'arrête de raconter ma vie et je parle du film!
En trois points.
L'Introduction est un film à part, ou une oeuvre à part, qui tient autant du cinéma, de la photographie, de l'art vidéo. Une oeuvre de cinq minutes, portée par le prélude à Tristan et Yseult de Wagner, une vision de la fin du monde. Il s'agit en fait (ne pas lire sans avoir vu le film) d'une annonce du film à venir: la dépression, la destruction, la sérénité, la fin du monde, sur fond de ballet de planète (ce qui n'est pas sans rappeler une autre pièce majeure de cette année, le fantastique 'Tree of Life' de Terence Malick. Obsession pour les espaces infinis? En tout cas cette première scène annonce la couleur (de la fin du monde) et expédie la fin tragique, laissant le champ libre au film.
La première partie nous montre Justine. Kirsten Dunst radieuse puis mélancolique et enfin dépressive en mariée. Le casting est grand, l'interprétation magnifique.
La seconde partie se concentre sur Claire, la soeur de Justine. Alors que Claire incarne l'amour, la tendresse, Justine est la mélancolie et la dépression incarnée.
Alors que la planète Melancholia amorce son ballet avec la terre, la fin du monde se fait de plus en plus certaine et inévitable, jusqu'à la scène finale qui est la plus belle fin du monde qu'il m'a été donné de voir jusqu'ici. Une de ces scènes qui laisse le coeur tout engourdi pendant quelques minutes.
Pour moi, Melancholia tient du chef d'oeuvre, tout simplement.
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