Un film de Lars Von Trier c'est toujours intéressant et pour moi toujours une surprise. Je conçois que le monsieur aime bousculer voire déranger, mais c'est un réalisateur que je suis avec enthousiasme.
Melancholia c'est le dernier scandale de la croisette, non pas par le film mais parce que Lars Von Trier a fait des vagues avec sa fragilité le poussant à dire des choses pas vraiment appréciées. Heureusement pour lui son film n'est pas recalé, seule la présence du réalisateur est bannie. Melancholia paraît le film le plus en phase avec la dépression de son auteur mais aussi le plus acclamé des critiques, d'ailleurs Miss Kirsten Dunst repart avec le prix d'interprétation féminine à Cannes.
Maintenant rentrons dans le fond du sujet : Le film s'ouvre sur des plans aux ralentis (qu'il avait déjà adopté dans Antichrist) de l'apocalypse. La planète Melancholia prévoit d'entrer en collision avec la Terre alors que Justine se débat avec sa propre mélancolie.
La première partie du film concerne Justine et sa difficulté à être heureuse le plus beau jour de sa vie. La deuxième partie se concentre sur Claire, et ses angoisses face à ses derniers jours sur Terre.
Globalement je n'ai pas aimé le film, c'est long et sans saveur. Le principal problème étant pour moi la dépression du personnage qui baigne tout le film dans la mélancolie, ce que je n'apprécie guère quand je vais voir un film c'est d'en ressortir blasé par tant d'abattement. J'aime pas la mélancolie ! J'aime pas les personnages dépressifs et encore moins au cinéma. Du coup le prix d'interprétation me reste en travers de la gorge. J'ai évidemment préféré le personnage de Claire, plus ancré dans la réalité, plus humain même.
Cependant Lars Von Trier, bien que dépressif depuis 5 ans, donne une autre vision de l'apocalypse loin de l'habitude des films de genre où tout explose et où on sauve le monde. Il nous donne finalement une version plus réelle de ce que cela pourrait être, mais aussi plus intimiste en filmant le point de vue d'une seule famille, terminant intensément son film sur une note à la fois tragique et magnifique.
Néanmoins tout ceci n'a pas pris le dessus sur mon aversion du thème de la mélancolie, et le film m'aura au moins permis de découvrir que je ne suis pas encline au spleen.
LuluCiné
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le 21 août 2011

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