La mineur et Do miné

Alors c'est l'histoire d'Al Pacino, dans son énième film de flic fatigué qui songe à la retraite (mais Al' aime trop son métier pour songer à arrêter). Si Al Pacino fait du Al Pacino, qu'importe puisque depuis le parrain, notre homme s'est fondé une véritable ligue de défenseurs acharnés à son style (dont j'ai la carte de membre).

Si l'on peut apprécier le jeu Pacino, que dire du charisme d'Ellen Barkin ; blonde en bon âge magnifique, mais imparfaite ; assez pour rester crédible et appréciable. Ainsi, le couple crève notre coeur comme notre écran et nous offre une véritable leçon de ce que peut être une histoire d'amour invivable.

D'un côté on retrouve le thriller, ennuyeux et mal ficelé ; le bougre qui songe courir le marathon de Boston s'essouffle dès son premier kilomètre. Le film entier le traîne comme un boulet à la cheville. C'est paradoxal puisque c'est le thriller qui aurait dû donner la dynamique.

Il est, je pense, assez rare pour le relever : l'histoire d'amour élude complètement l'aspect policier. Evidemment l'un ne va pas sans l'autre ; et les lenteurs du thriller permettent à l'histoire d'amour de prendre toute sa beauté dans ses sombres aspects. Il n'en reste pas moins que l'on se repose un peu trop sur cette idée.

Si l'on pleure un scénario mort, on peut saluer un couple immortel.