Un jeune japonais, un peu paumé dans sa vie, apprend que sa tante qu’il n’a jamais connue vient de mourir. Il doit nettoyer son appartement et cela va être l’occasion pour lui de découvrir la vie de sa tante décédée : l’étrange Matsuko ! Cela commencera par un message marquant : « Pardonne-moi d’être née » et cela s’enchainera par de multiples rencontres avec des personnes ayant connus Matsuko. Durant ce film, on va donc se prendre en pleine face toute la vie excentrique de Matsuko qui s’étale sur un demi-siècle.


Matsuko a une petite sœur malade et son père n’a d’yeux que pour celle-ci. Ce manque de reconnaissance va poursuivre Matsuko toute sa vie, elle cherchera à ce qu’on l’apprécie et à ne plus être seule… De sa jeunesse, on se souviendra de ses essais pour être appréciée par son père et de la naissance de sa grimace iconique (et devenue, par la suite, involontaire !). Ensuite, lors de ses débuts d’enseignante de musique, on réfléchira à l’impact que peuvent avoir nos gestes en voyant à quel point les actes d’un lycéen ont pu transformer complètement la vie de Matsuko. Puis, les pans de la vie de Matsuko s’enchaînent, on découvrira ses diverses histoires d’amour, ses rencontres, ses deuils, sa solitude, ses espoirs mais surtout sa malchance et ses désillusions. On passera du rire aux larmes. Au fur et à mesure du film et qu’on apprend à connaître Matsuko, l’empathie devient de plus en plus forte et on risque de crier comme elle à de multiples reprises « Nande !? » ou encore d’être plein de mélancolie à chacun de ses « Tadaima » (« je suis rentrée »), sans parler de la scène finale…


La mise en scène est excellente ! Je me rappelle les magnifiques couleurs très vives (rouge, violet, orange, …) et saturées, c’est un vrai plaisir pour les yeux ! Les plans sont variés et inventifs. Je me souviens des magnifiques passages en vélo ou encore de la scène avec la caméra aérienne. Par ailleurs, les musiques du film (interprétées par Matsuko) sont très marquantes et pleines de mélancolie. Les paroles résonnent avec ce qu’on voit à l’écran et rendent les scènes encore plus graves et belles.


Le film réussit à tous les niveaux : histoire, émotions, mise en scène, … La vie de Matsuko ne laisse pas indifférent et nous pousse à réfléchir sur l’histoire d’une vie : la brièveté de celle-ci, nos rêves, notre but, nos désillusions et à nous plonger dans propres souvenirs et à méditer sur la phrase : « La valeur de la vie d’une personne ne se mesure pas à ce qu’elle a reçu, mais plutôt à ce qu’elle a donné ». Excellent et marquant !


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Tanao
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le 23 juin 2018

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