Danish fried chicken
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MEN & CHICKEN (13,3) (Anders Thomas Jensen, DAN, 2016, 104min)
Cette comédie décalée inclassable nous emmène sur les traces de deux demi-frères loufoques apprenant à la mort de leur père que celui-ci n’était en fait pas leur père biologique, et décident alors de partir à la recherche de leurs véritables racines. Anders Thomas Jensen auteur corrosif en 2003 de l’acide «Les Bouchers verts» et de «Adam’s Apple» (2005) revient dix ans après avec cette fable sur la condition humaine. Il met en scène de façon hybride cette fratrie dégénérée au milieu d’une ménagerie pour mieux mélanger l’homme-animal, le déterminisme, les liens du sang, le déséquilibre familial, Dieu et Darwin en utilisant au mieux le côté lourdaud de ces deux hideux Laurel et Hardy à travers des scènes burlesques incongrues, sauvages et amorales. Cette farce où animaux et humains se confondent, à le trame narrative simpliste, démarre fort mais malheureusement s’essouffle singulièrement au milieu du long-métrage pour finir par un twist surprenant et réjouissant. Un conte bestiaire dont l’atout majeur, outre les décors surréalistes, s’avèrent être la prestation excellente de Mads Mikkelsen méconnaissable en grossier personnage, sexuellement obsédé et de David Dencik étonnant et pris régulièrement de convulsions. Venez enquêtez avec ces deux Deschiens sur les frontières de la civilisation humaine et animale dans «Men & Chicken». Barré, tendre et pince sans rire.
Créée
le 26 sept. 2016
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