Synopsis :
Les années passent et l'agent J continue de travailler pour le MIB, mais un jour l'agent K, son équipier, disparaît. On dit à J que ce dernier est mort depuis 40 ans... En effet, un certain Boris a voyagé dans le temps pour tuer l'agent K et déclencher une chaîne d'événements qui se traduira par la fin du monde. L'agent J est alors contraint de se rendre en 1969, où il y retrouve un jeune agent K...

Men in Black 3 nous montre l'image actuel du cinéma Hollywoodiens : un film bien sans être extraordinaire, exploitant une saga jusqu'au bout. Amblin (boite de production de Steven Spielberg) ne sait plus quoi produire pour revenir au bon vieux temps, quand à Barry Sonnenfeld il ne sait plus que faire un autre film de cette saga...
L'idée de revenir dans le temps, qui est d'ailleurs un des thèmes du film, est omniprésente dans le film. Comment revenir à un film aussi ingénieux que le premier Men in Black, histoire originale est fascinante ? Et surtout, comment faire un nouveau Men in Black après le deuxième opus, ressemblant plus à un téléfilm qu'un film sortit au cinéma ? Le pari est réussi à moitié, Men in Black 3 est bien plus intéressant que le 2, mais n'arrive qu'à peine à la cheville du tout premier.
Le principal intérêt de cet épisode est le voyage dans le temps, non pas pour nous offrir une bonne histoire de combat dans le temps, avec un héros ayant une maîtrise parfaite d'un plan machiavélique. Non, ici le but est de nous montrer l'agence du MIB des années 60 – dont le décor ressemble plus au MIB de 2012 qu'à celui de 1997 et 2002 – et un K de 29 ans, débutant du MIB. Sur ce point nous pouvons tout de même dire que Josh Brolin réussi à nous faire croire qu'il est le jeune Tommy Lee Jones, grâce à de légères mimiques et une intonation de voix quasi parfaite (de plus, la VF du film reprend la même voix pour les deux acteurs, ce qui est plutôt une bonne idée).
Men in Black 3, c'est aussi l'occasion de nous parler de la ségrégation, dont Will Smith sera quelque peu victime via quelques répliques, sans pousser le bouchon trop loin, juste pour nous rappeler que nous sommes en 69. Pourtant, cette ségrégation ne s'applique pas pour tout le monde : alors que deux policiers vont arrêter J en croyant qu'il a volé son smoking, nous verront à la fin un général en costume et noir ! Autre incohérence scénaristique, J et le jeune K se voit obliger d'aller dans l'espace (je n'en dit pas plus...) mais ne peuvent pas car ils sont en 1969. Question : comment font les aliens pour venir au MIB en 1969 ? Ne peuvent-ils pas prêter un de leurs vaisseaux pour sauver le monde ? A moins qu'ils aient découvert la téléportation avant de créer les vaisseaux spatiaux...
A cela rajoutons un méchant ridicule, avec une voix grave et un look ridicule, qui ne fait tout simplement pas peur contrairement au monstrueux Edgar du premier Men In Black.

Donc, Men in Black fait partit des « films popcorn », blockbuster a but lucratif, comme le récent The Avengers. Si certes il nous fera plaisir avec les travelings avant dans tous les sens ou sa vertigineuse « chute dans le temps », il ne parviendra pas à nous enthousiasmer plus
qu'un autre film de 2012, année qui est mal partie mais qui, on l'espère, pourra remonter le niveau.


Pierrick Boully
PierrickB1
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le 23 mai 2012

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PierrickB1

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