Une BO de Danny Elfman remaniée pour l’occasion ; un certain Boris l’Animal enchaîné dans un lieu des plus secret ; et voilà que débute le très attendu Men in Black 3, qui au terme de plusieurs années d’un tumultueux développement voit enfin le jour.
Naturellement, une certaine appréhension entourait la découverte de MIB³, de peur d’être une nouvelle fois déçu après le moyen MIIB ; néanmoins son introduction rythmée et intrigante laisse peu à peu entrevoir l’espoir d’un opus à la hauteur de l’original, de quoi nous ravir.
Et au bout du compte, on tient effectivement là un long-métrage des plus plaisant qui, sans pour autant révolutionner la série, contribue avec réussite à la découverte de nouveaux pans de l’univers des hommes en noirs ; un film globalement satisfaisant donc, avec comme premier point fort l’apparition d’un méchant faisant honneur à la Bestiole du premier volet.
En ce sens le fameux Boris allie un design visuel époustouflant (plus que correctement servi par un budget conséquent) et original, tandis que sa personnalité nous fait prestement oublier la bien fadasse Serleena… de plus, ici le scénario s’avère être plus aboutit et recherché que ne l’ont été ses prédécesseurs, bien qu’il paraisse un peu trop fouillis avec un trop-plein de bonnes idées.
Un souci minime de cohérence se fait donc sentir, mais la prestation énergique de Will Smith, couplée à une bonne intrigue, achève de convaincre le spectateur, tandis que Josh Brolin se fend d’une excellente interprétation d’un K jeune plus que saisissant (le manque d’expression naturel du protagoniste n’est évidemment pas en reste).
Autre point à nuancer : l’humour apparaît comme étant moins marqué (voire un peu poussif), peut-être à cause d’un ton plus sérieux qu’auparavant (un sérieux très relatif bien entendu), comme peut le souligner une conclusion cherchant à verser dans l’émotion (et la révélation de surcroît).
Enfin, tandis que l’on regrette la présence moindre d’un Tommy Lee Jones vieillissant, on peut conclure par le fait que MIB³ a parfaitement remplit son rôle, parvenant à conclure une trilogie inégale (d’ici qu’une nouvelle suite voit le jour) mais culte de par son univers, ses protagonistes et… sa BO.