Men in black 4 : les hommes en noirs marcheraient-ils dans l’ombre ?

Alors, contrairement à toute attentes, que cela soit pour moi ou pour ceux qui me connaitraient, je suis une adoratrice de Men in black. Mais alors qu’en dire du quatrième ? J’avais tellement la crainte d’être déçue que je ne suis pas allée le voir au cinéma, et avais-je eu tort ? Attention !!! Suspense…. Eh bien la réponse est non, j’ai économisé 6,50 € et j’en suis bien satisfaite. Alors maintenant, pourquoi cette pensée me diriez-vous ? Mais je vais tout vous expliquer.


Alors déjà, je vais être obligée de faire une comparaison évidente : Will Smith, mais bon sang, où êtes-vous ? Ils ont voulu vous remplacer, mais Chris Hemsworth n’a absolument pas votre talent d’acteur, du moins pour comparer avec la trilogie et le quatrième film, n’ayant pas vu toute la filmographie de l’un comme de l’autre. Mais dans cette franchise, la comparaison est évidente et sera faite, je pense, par tous les amoureux de la trilogie. Je ne sais si cela est dû à la direction du choix des acteurs et/ou au jeu de l’acteur en question, mais je trouve le personnage de l’ « Agent H », interprété par Chris Hemsworth, extrêmement mal géré et construit, sans aucune profondeur. Par ailleurs, l’histoire autour de ce dernier est inintéressante, dépeignant tout simplement qu’il est le remplaçant de l’agent qui le précédait. Ce personnage est pour moi le vecteur qui annihile la quasi majorité du film et sa rythmique, surtout par un aspect principal et bien ancré dans sa personnalité, dont les scénaristes ne se sont pas privés pour l’introduire quasiment à chaque scène : son humour pesant. Tout du long son humour m’est insupportable et gâche considérablement mon immersion dans le film, tout en me rappelant sans cesse, que l’excellent humour de Smith me manquait, ce qui en fait donc, selon moi, un sous Will Smith sans intérêt.


Après avoir fait part de la bête noire du film (sans mauvais jeu de mot) qui m’a vraiment forgé une barrière lors de mon visionnage, je vais aborder le reste de l’œuvre. Alors pour aborder le scénario, j’ai rapidement saisi que ce dernier était beaucoup moins poussé que ceux de la trilogie. En effet, je l’ai remarqué tout simplement parce que j’ai pu faire plusieurs autres choses en même temps sans que cela n’altère ma compréhension de l’histoire ; à la différence de la trilogie, ou sans voir les films la composant, jusqu’au bout et encore, il aurait été impossible de comprendre quoi que ce soit, tellement le scénario est complexe et poussé, dénotant le dur labeur qui se trouve derrière. Ce qui veut signifier ce que cela veut signifier : le scénario est beaucoup moins poussé et travaillé dans ce quatrième opus, et de très loin. Pour le résumer, selon moi, en quelques mots, cela serait : Agent M recrutée par Agent H pour détruire les deux vilains monstres de l’espace, mais Agent M se voit confier au tout début du film l’arme la plus destructrice du monde, chose que veulent acquérir les méchants et qu’elle doit dissimuler. Ils les poursuivent un peu partout dans le monde mais, attention, ils découvrirent avec stupeur et effroi, que quelqu’un chapeautait tout et était présent au sein même de la base de Men in Black se faisant passer pour eux, afin d’être la taupe et de conférer et obtenir des informations. C’est lui le super méchant, ils le tuent comme on s’y attend et délivre le monde de la super menace. Fin. Un scénario bien trop connu et convenu pour moi.


De plus, j’ignore si cela était voulu ou non, mais j’ai pu constater de nombreuses similitudes avec la Saga Star Wars.


• En effet, la scène de bar après la poursuite d’Anakin et d’Obi-Wan jusqu’à ce dernier pour rattraper la métamorph m’a fait énormément penser à la scène du bar lorsque le patron, ami de l’agent H, donne à l’agent M, sa partenaire féminine, le médaillon renfermant l’arme la plus puissante au monde, comme Anakin Skywalker et Obi-Wan Kenobi qui recherchait l’origine de la provenance des créatures qui ont failli tuer Padme Amidala dans Star Wars 2 L'attaque des clones.


• La scène où ils poursuivent les deux créatures célestes prenant une apparence humaine avant de se retrouver dans le désert avec le bolide à propulsion me rappelle beaucoup le cadre où Jyn Erso et Cassian Andor rencontre Chirrut Îmwe pendant l'attaque des stormtroopers dans Rogue One.


• Et le désert celui de Tatooine évidemment, d'autant que c’est là que le duo répare son bolide endommagé, tel que le font Qui Gon Jinn et Obi Wan Kenobi dans celui où ils se trouvent, qui échoue dans un désert, celui de la planète Tatooine, et dont les deux Jedi et la reine Padme Amidala cherchent des pièces pour réparer leur vaisseau.


• Par ailleurs la présence de monstre est bien plus nombreuse surtout dans le repère des Men in Black et n'apporte pas spécialement grand-chose à l’œuvre. Cette idée de monstre n'est pas judicieusement utilisée, car trop en mettre juste pour en mettre, ne présente aucun intérêt, d'autant que la plupart ne sont que des figurants qui n'apportent donc rien à l'histoire. Dans Star Wars c'est justifié, car la diégèse de la Saga se fonde sur divers systèmes galactiques, chacune renfermant la ou les créatures originelles à ces systèmes, ce qui octroie forcément diverses ethnies de toute forme. Mais dans Men in Black, cela reste sur la Terre, et les bestioles arrivent de l'espace pour d’envahir, pas pour être des clowns et faire de blagues le temps d'une apparition (les chaussures vivantes se bloquant dans les portes du métro, ou la dame rose qui ralentie le temps pour observer l'agent H sous toutes ses coutures…). J'ai l'impression que les scénaristes ont voulu montrer tout leur talent artistique en nous signalant « regardez on sait faire des t’as de monstres différents, en leur attribuant des pouvoirs pour certains, c'est pour l’originalité et la créativité. On a un imaginaire débordant » sauf qu’il aurait mieux valu travailler sur le film que là-dessus… Les deux seuls monstres vraiment capitaux sont ceux qui se transforment en humain, étant le fil conducteur de l'histoire. Alors, j’adore Men in Black et Star Wars, en partie pour cette multitude d’espèces différentes, mais uniquement lorsque cette caractéristique est bien amenée et utilisée, par pour en parsemer tout le film jusqu’à l’écœurement, juste pour le plaisir d’en mettre, sans en expliquer le sens, hormis celui que Men in Black 4 m’a suscité, malheureusement, et qui ne prête pas à mettre autant de monstres, étant donné qu’ils sont davantage considéré comme des menaces pour la Terre qu’il faut localiser et anéantir, plutôt que des êtres avec qui l’on peut discuter tranquillement dans la rue, comme si c’était monsieur Tout le monde. Dans ces films, l’homme est au premier plan et doit abattre un animal qui veut détruire le monde, tout en ayant une pensée, des besoins, et des caractéristiques similaires aux animaux. Ce qui est l’inverse de Star Wars, où, comme je l’ai mentionné, il s’agit d’une peuplade inhérente à sa planète, en tant qu’entité propre, et qui répond aux mêmes caractéristiques, besoin, et devoirs que les hommes, puisque l’homme est une espèce comme n’importe qu’elle autre espèce, et n’a pas de marque pour être mis sur un pied d’estale.


• L’île montagneuse où l'agent M retrouve le petit monstre devenu grand, Luca Brasi, qu’elle a sauvé en compagnie de Riza, ressemble énormément à AHCH-TO, planète très éloignée, où Luke a trouvé asile dans Star Wars VII Le réveil de la Force, et Star Wars VIII Les derniers Jedi.


Si ces références sont voulues, ils ne se sont pas retenus de se lâcher avec cette Saga mondialement connue.


Ensuite, sont présents au sein de l’œuvre, quelques références flagrantes aux autres Men in Black : Franck le bulldog parlant et les Worm Guys pour un court clin-d’œil. J’ai la sensation que dès qu’il s’agit d’autres acteurs faisant un nouvel opus dans un autre contexte, cela est une institution, j’ai l’impression, mais ils étaient sympathiques.


Les points positifs :


• Pawny. Alors ce type de personnage, soit on adore, soit on le haït. Pour moi, personnellement, c’est le seul ressort comique réussi du film. Il peut être agaçant à s’exprimer tout le temps, mais tant dans son humour de geste que celui du langage, je l’ai trouvé réussi.


• J’ai bien aimé l’agent M, son background pour nous expliquer comment elle a fait pour rentrer chez les Men in black quand bien même assez court, à la narration facile et déjà vu et revue, et sa détermination et force de caractère, mais malheureusement on l’associe bien trop aisément à la femme intelligente qui est juste là pour contrecarrer les inepties d’un Agent H benêt, et qui dénature un tant soit peu la potentialité du personnage, ne la réduisant qu’à l’évidence de la « femme cerveau » ; alors que cette idée de femme puissante et courageuse, qui doit prouver qu’elle a sa place dans cette secteur réservé aux hommes, aurait pu être une bonne piste, si elle avait été mieux exploitée, et ne rentrait pas dans les stéréotypes bien trop connus et qui sont rentrés dans nos mœurs.


• Bon là je l’avoue, c’est plus mon côté sensible qui ressort, alors que cette scène n’a pour moi rien à faire dans un Men in Black, à savoir Luca Brasi qui retrouve Agent M après leur croissance, et ce dernier touché par cette marque de gratitude dans leur passé pour l’avoir libéré, va les aider au détriment de ce que voudrait entreprendre Riza, grâce à l’écho de la phrase prononcée par Luca dans sa langue, même si cela a été trop rapide, et qu’il était bien attendu que ce flash-back de début de film, aurait forcément une suite et une utilité dans la continuité du film. Mais cela m’a un peu surpris et était un tantinet inattendu, dans le sens où je n’ai pas su voir la similitude entre Luca enfant et Luca adulte, et n’ayant donc pas pu évaluer lorsque ce flash-back aurait son utilité, vis-à-vis de cette rencontre.


Mais à part cela je ne me suis jamais vraiment sentie impliquer dans l’histoire, à cause de ce scénario convenu d’avance ne présentant rien de nouveau. Qui plus est, j’avais déterminé l’identité de la taupe, dont je tairai le nom pour laisser la surprise à ceux qui voudront voir ce film, ce qui ne m’a nullement surpris, étant prévisible tout du long. De plus, quand bien même j’ai loué le personnage interprété par Tessa Thompson, j’ai eu la sensation qu’il fallait introduire impérativement un personnage féminin en tête d’affiche, vis-à-vis de la parité homme/femme ou pour un coup de marketing afin que des femmes soient attirées par ce type de film, plutôt destiné à un public masculin, selon mes critères. Cependant, le film s’appelle Men in Black, et non Men and Women in Black, et la quasi majorité des personnes travaillant en tant que Men in black, sont des hommes justement. Les trois premiers opus ont des hommes en têtes d’affiche et ont été un succès colossal, alors pourquoi ne pas avoir fait perdurer cela ? Certes introduire une femme, pour démontrer qu’elle a tout autant sa place que l’homme, pouvait être une bonne idée, mais je trouve qu’il aurait mieux fallu introduire comment une femme a pu avoir un statut aussi prestigieux dans ce film, au sein d’un univers composé que d’hommes, hormis pour les tristes raisons d’impartialités, et d’équités, tout en démontrant comme toujours, que la femme c’est le cerveau, et que les hommes, ce sont les muscles. Les tristes stéréotypes que l’on voit dans tous ces genres de films peu travaillés, juste pour respecter les soi-disante valeurs de chacun, alors que cela en devient plus insultant et méprisant, qu’honorable, tant pour les acteurs, que pour les spectateurs, qui peuvent se sentir lésés, voire dévalorisés.


Conclusion : Ce film vaut le coup d’être vu au moins une fois pour se forger son opinion, mais les grands fans de Men in Black selon moi seront vite déçus, surtout lié au fait que le personnage de Will Smith ait été remplacé par un personnage fort oubliable et regrettable, qui souffre de cette comparaison évidente. Si vous voulez voir ce film, ayez en tête de ne pas vous attendre au grand chef-d’œuvre des trois premiers opus, ou vous allez être vite déçus. Il faut davantage le voir avec un œil léger, comme un film pour passer du bon temps, que pour quelque chose qui va nous captiver, avec la nécessité de devoir le visionner avec un œil accru pour ne pas nous laisser déstabiliser et désorienter, par les scénarios développés et poussés de ces derniers.

Garfieldthecat
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le 26 août 2019

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