Mes provinciales fut l’une des expérience cinématographique les plus détestable de 2018, je ne dis pas mauvais mais détéstable, même si visuellement magnifique, le film s’embourbe dans un continuel namedropping, là où cela aurait pu et du être un hommage aux grands maître, une passation de l’amour du cinéma, on se retrouve face à un élitisme culturel se proclamant pur et réel, où l’idée même du Giallo répugne et où seul le personnage de Jean-Nöel, l’un des rares acteurs a avoir un jeu juste et une réel présence, peut servir d’échappatoire au public.
Tout n’est clairement pas a jeter dans ce film, bien au contraire, il y a un bon rythme et un travail des lumières magnifique. Le voyage initiatique est ici abordé a travers le départ du protagoniste pour Paris, où il étudie le cinéma, à travers ses étudies il en apprendra aussi sur la vie, les amitié et l’amour et de lui même.
Etienne, le personnage principal est presque antipathique, heureusement les personnages secondaires sont assez bien travaillé et les interprètes de Valentina, Jean-Nöel et Annabelle apporte une sensation de réel durant ces deux heures et quart mené laborieusement par une troupe mal dirigé. Pas a un seul moment Civeyrac cherche a faire comprendre que c’est une vision du cinéma comme une autre, elle est vendu comme La vision du cinéma, celle de ceux qui l’aiment. Lorsque Jean-Nöel décide de quitter le tournage d’Etienne pour celui de William l’amateur de Giallo, le comportement d’Etienne n’est aucunement remis en question et il continuera sa route blâmant les autres comme il le fait depuis le début du film. Les diverses remises en questions d’Etienne n’aboutissent jamais a un résultat il finit toujours dans sa propre médiocrité et continue d’admirer Mathias, allégorie stéréotypé de l’artiste vivant pour l’art.
Ce film m’a dégoutté, je me suis senti méprisé , rejeté, je n’avais qu’une envie en sortant de la salle, celle de jeter ma caméra et ne plus jamais oser faire des films.
En définitive le film n’est clairement pas mauvais, ce n’est pas l’ennuie qui ici a joué sur mon ressenti mais bel et bien le message, la réalisation était impeccable mais je ne peux accepter un tel discours.

Karabouc
3
Écrit par

Créée

le 2 mai 2018

Critique lue 665 fois

4 j'aime

Karabouc

Écrit par

Critique lue 665 fois

4

D'autres avis sur Mes provinciales

Mes provinciales
takeshi29
3

Pourquoi j'ai tué un jeune avec mèche et regard bovin inclus...

Dans le tiercé de tête de ce qui me rend fou de rage dans l'industrie cinématographique se trouve sans nul doute la bande-annonce, ce petit être qui aime à vous spoiler tout plaisir de découverte, à...

le 26 avr. 2018

18 j'aime

13

Mes provinciales
Kiwi-
8

Les fantômes aussi vont au cinéma.

Il y a, dans « Mes provinciales », une certaine forme de lourdeur, presque caricaturale, due notamment à la forme extrêmement littéraire de ce dernier long-métrage de Jean-Paul Civeyrac. Mettant en...

le 4 mai 2018

9 j'aime

Mes provinciales
-Ether
9

La maman et la putain, en 2018

Un écrivain qui parle de la page blanche, un cinéaste de la panne d’inspiration dans l’écriture d’un scénario… Les mises en abîme, dans un métier artistique, sont toujours risquées, si bien que, en...

le 25 avr. 2018

6 j'aime

2

Du même critique

Paint It Black
Karabouc
7

Portrait singuliers

Je ne m’attendais à rien en lançant Paint it black,..le très bref synopsis sur SC laissait présager un tout autre film et ma surprise ne fut que plus agréable. Pensant voir un film tendant vers...

le 30 nov. 2017

1 j'aime