Il n'y a pas de héros dans la criminalité

2ème volet du diptyque MESRINE intitulé L'ENNEMI PUBLIC N°1. Ce deuxième film retrace les activités criminelles de Jacques Mesrine durant les années 70 lors de son retour en France, jusqu'à son assassinat le 2 Novembre 1979.
Ce deuxième film est vraiment excellent, voir meilleur que le premier film. L'histoire est toujours aussi prenante, passionnante, et le tout est digne d'un film Hollywodien tout en restant un excellent biopic.
Déjà, le plus gros point fort de ce film, c'est sans aucun doute Vincent Cassel dans le rôle de l'ennemi public n°1. L'acteur est vraiment phénoménal, il est encore plus charismatique et dangereux que dans le premier film. Et il en impose sérieusement, rien que dans sa façon de parler et de s'énerver. L'acteur s'est vraiment investi au point de changer son physique plusieurs fois (que ce soit son visage ou son poids). Et le personnage est toujours aussi "attachant" (du moins on a de l'empathie) tout en assumant d'être un criminel dangereux. Et Mesrine est aussi un être humain notamment durant les scènes où il va voir son père mourant à l'hosto où quand sa fille va le voir au parloir.
Les scènes avec Mesrine sont excellentes, j'en cite quelques uns comme le moment où le commissaire va le cerner dans son appartement, la scène du tribunal où il promet qu'il va s'évader : "Et ca vous pouvez compter sur moi !", ainsi que la scène de l'interview où il envisage de s'attaquer aux Q.H.S. Le tout avec des dialogues drôles de par l'humour noir : "il faut être le dernier des cons pour se faire arrêter en Belgique". Et son énervement est vraiment jouissif et le rend encore plus empathique, je pense au moment où il ordonne à Baouer de lire l'article de Dallier.
Le personnage est meilleur que dans le premier car on explore carrément les moments où il est renommé l'ennemi public n°1, il est plus dangereux et sur de lui que dans le premier film. Les seconds rôles sont excellents, que ce soit Samuel le Bihan, Matthieu Almaric et surtout Gérard Lanvin dans le rôle de Baouer.
Le film regorge aussi de scènes spectaculaires, entre les braquages, les courses poursuites, son évasion au tribunal et à la prison, et la fusillade au casino. On trouve aussi de superbes scènes violentes, comme la torture du milliardaire et surtout la torture de Ballier dans la grotte. Et la scène finale est riche en suspense même si on connait la fin.
La réalisation de Richet est excellente malgré quelques moments un peu surdécoupés. On retrouve aussi des références historiques amusantes comme le coup d'Etat de Pinochet. Et la musique reste excellente.
En conclusion, ce diptyque en deux partis est excellent et fait partis des meilleurs films que nous a offert le cinéma Français en ce qui concerne le cinéma de genre.