Après un remarquable premier volet, "L'Ennemi public n°1" laisse un sentiment nettement plus mitigé. Si la réalisation de Jean-François Richet est toujours aussi maîtrisée et que la reconstitution des 70's est aussi belle que celle des 60's du premier film, le réel problème de cet opus vient du fond. Dans "L'Instinct de Mort", les créateurs du projet avaient su trouver le parfait équilibre dans leur description du fameux bandit en restituant toute son ambiguïté et surtout sans jamais chercher à glorifier ses actes, dans ce deuxième film, on ne peut pas en dire autant. En effet, Richet et son scénariste semblent nettement moins réservés. Peut-être auraient-ils dû accorder davantage d'importance au point de vue des policiers car si Mesrine apparaît toujours aussi violent et dangereux, il est également décrit d'une manière très et vraiment trop sympathique (beaucoup trop d'humour pour un film de cette envergure!!). Côté casting, si Vincent Cassel est toujours aussi impressionnant et que Mathieu Amalric confirme son talent, le reste du casting est nettement moins marquant (on aurait aimé que les personnages de Samuel Le Bihan et d'Olivier Gourmet soient mieux utilisés, on aurait aussi aimé que Gérard Lanvin atténue son accent marseillais qu'il a sûrement travaillé avec Patrick Bosso). Du bon, mais du nettement moins bon, et au final, "L'Ennemi public n°1" apparaît bien fade à côté de "L'Instinct de Mort"!!