Le visa américain ne donne à Jacob King, sud-africain noir, que 8 jours pour retrouver sa sœur à Los Angeles et résoudre le mystère de sa disparition, suite à un récent SOS téléphonique. Aussi perdu qu’on peut l’être dans un monde étranger, l’identification au personnage est facile, captivante, et d’autant plus angoissante, à mesure que l’on s’enfonce avec lui dans les méandres glauques et dangereuses d’une filière de mafia, d’argent, de politique et de drogue. La vulnérabilité d’un étranger en terre inconnue s’avère encore plus prometteuse quand celui-ci s’avère coutumier des combats, violence, réflexes comportementaux et sang-froid d’un ancien enfant des ghettos noirs du pays de l’ex-apartheid.
Si les aspects poignants, sentimentaux et psycho-sociaux sont parfaitement réussis dans une première partie du film, annonçant un spectacle original, la seconde bascule dans un enjeu vengeur de western ou de film chinois des années 70, où action, cascades et bastons priment clairement sur la cohérence et la vraisemblance, et où le dénouement de l’intrigue déçoit relativement. Il n’en demeure pas moins un spectacle agréable rondement mené, où Chadwick Boseman nous permet de montrer des talents de comédien dépassant son rôle si médiatisé de T’Challa de chez Marvel.