Mads, je te pardonne

Commençons par les défauts ; la réalisation n'est franchement pas terrible terrible, tous ces gros plans nous perdent dans l'action et finissent par heurter nos yeux, la photographie quant à elle est (trop?) sombre ce qui n'arrange rien à la vision du tout et pour finir la direction des acteurs français reste assez agaçante car ça tire toujours plus vers le théâtre que le cinéma.

Passons maintenant au positif, ce film est extrêmement bien écrit. Ça m'a fait penser à un mélange du Septième sceau, Aguirre la colère des Dieux et Braveheart (oui c'est un mix qui déménage haha).
La prestation de Mads est toujours excellente, rien à dire, on pourrait lui faire parler chinois qu'il s’exécuterait avec une aisance à faire pâlir.
Denis Lavant est l'essence même du film, vu qu'il permet au personnage principal de faire un revirement sur ces principes et inculque au passage au spectateur le fond de l'histoire.

Le long métrage oscille d’après moi dans le film "d'inaction" et la réflexion philosophique et psychologique. Qu'est ce que le pardon? la vengeance? l'amour? il est plus facile de se rebeller que de se soumettre etc.

Le périple de Michael nous ressemble, la sagesse s'acquiert, le pardon se donne, faut il encore réussir à exercer un travail sur soi de manière à oublier son simple statut d'homme et pouvoir atteindre la spiritualité...
En gros, un film qui m'a ému par son écriture et franchement impressionné, je ne pensais aller voir un bon film historique parfaitement maitrisé dans le fond, mais avec des faiblesses dans la forme, une jolie surprise.