Ce n'est pas pas facile de faire un film d'amour. Forcément, je peux imaginer que quand on se lance dans la fabrication d'un film comme ça, on espère qu'il sera crédible, suffisamment émouvant et pas trop cucul la praline. Mais bon voilà, c'est un film d'amour quoi... Alors quand de notre côté on prend la décision d'aller en voir un, c'est comme passer une sorte de contrat avec soi-même : « non, ça ne sera probablement pas le film du siècle (quoique peut-être, après tout), non, ça ne sera pas représentatif de la vraie vie, et oui, ce sera bourré de clichés, mais je l'accepte car je suis une personne sensée ».
Midnight Sun est juste un petit film qui fait ce qu'il peut avec les codes habituels de la comédie romantique, et qui tient ses promesses, rien de plus, rien de moins. C'est une belle petite histoire d'amour (il faut vraiment que j'arrête de dire « petit ») ; totalement improbable en effet, mais n'est-ce pas après tout ce que l'on vient chercher en allant au cinéma ? Il n'y a aucun intérêt à casser un film pareil parce qu'il ne vend pas non plus du rêve, il se vend tel qu'il est et c'est tout. Il n'est pas moins inventif qu'un autre, il est justement assez novateur dans son concept (une adolescente qui ne peut vivre son idylle que la nuit parce que les rayons du soleil la tueraient) et a le mérite de proposer un contenu plutôt original pour le coup (pas sur le fond c'est sûr, mais sur la forme au moins).
Midnight Sun c'est donc un bon moment à passer pour les grands romantiques (que nous sommes tous un peu au fond?), et pour les autres, eh bien vous savez à quoi vous attendre :)