Midsommar par Clampy

Que je l'aurai attendu ce Midsommar. Absolument bouleversé par Hérédité qui fait partie des films les plus marquants de mon année 2018, j'attendais de pieds fermes son nouveau film, qui dès le premier teaser m'avait conquis grâce à son parti pris flagrant de faire un film d'horreur en pleine journée, avec une photographie incroyable comme rarement vue.

Au final, c'était très bon. Mais je reste déçu face à un rythme assez irrégulier qui a du mal à garder la tension du récit, et face à des personnages qui souffrent du syndrome des idiots de film d'horreur (même si le film en soit n'est pas tant horrifique que ça, selon les codes actuels du genre en tout cas).

Mais dans l'ensemble, quelle expérience ! Arrivé à la première scène choc du film, j'étais le souffle coupé dans mon siège, l'ambiance qui règne sur le film, la mise en scène, la musique, le travail du son. Incroyable. Je suais comme jamais face à ce que je voyais.
Ari Aster comme à son habitude (déjà), travaille le gore d'une manière particulière, et n'hésite pas à montrer les choses de façon très crue. Terriblement efficace.
Et bien sur, la façon de présenter ce village étrange et ses coutumes, tout parait si réel. Si fidèle.

Donc reste les points négatifs, une demi-heure de trop, en moins ça aurait put rendre l'ensemble plus digeste. Et la naïveté des personnages, qui ne réagissent pas face à des disparitions plus que louches, surtout après ce qu'ils ont pu déjà voir ou entendre.
Néanmoins, l'actrice jouant l’héroïne est excellente de bout en bout, et certains moments sont véritablement forts. Que ce soit le début du film vraiment prenant et dramatique, ou d'autres scènes du film, dont notamment la fin.

Bref, un très bon film, loin d'être parfait mais unique en son genre. J'ai déjà envie de le revoir, et j'y pense encore quelques jours après la séance, en bien, ce qui est rare de nos jours tant on consomme les films et les oublie rapidement dut à leur manque d'originalité. A voir à tout prix.