Marrant ce plein été qui tombe en mai. En mai, la durée j/n suédoise est +/- alignée avec la française, il n'y a même pas de soleil de minuit...
On démarre avec une espèce de buddy-movie qui vire au drame avant de nous emmener dans la prairie lointaine où une secte va célébrer sa renaissance après un cycle de 90 ans. Nos jeunes yankees sont loin de se douter qu'ils représentent une offrande aux dieux païens locaux et que tout va très mal se terminer ("Wicker man" n'est pas loin). Si Dani reste dans un premier temps la plus réservée, ses camarades se montrent plutôt crétins et abrutis, fascinés par les premiers événements violents en guise de rituel.
La part de mystère est si généreuse qu'on ne sait pas trop ce qui arrive de catastrophique à chacun et on se concentre sur le devenir du couple central. Et on peut dire que la tournure est plutôt téléphonée et relève même du gros cliché suédois.
Le rythme se tient, au fil des hallucinogènes qu'ils ingèrent, de cérémonies festives glauques, de cris et hurlements (scène insupportable mais intéressante) mais il est pénible de suivre l'arrivisme abscons des 2 étudiants et leur mollesse face à ce qui représente autant de pièges dans lesquels ils se laissent volontiers prendre. Reste une ambiance fleurie et verdoyante, une sorte de folklore hippie intemporel et une toute toute fin presque surprenante...
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