Le sacre de l'été
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La première chose qui me vienne à l'esprit c'est que le film s'avère cruellement inégale.
Si la première 1h30, que je n'ai pas vu passer, est une réussite certaine, le reste du métrage est comme un ballon de baudruche plein d'hélium qui se dégonfle peu à peu et qui ne s'envole plus.
Bon l'ensemble reste tout de même d'une qualité largement supérieure à ce qui se fait dans le genre, notamment ces dernières années...
On peut mettre au crédit d'Ari Aster une maîtrise technique vraiment bluffante. La photo est juste magnifique mais pas gratuite pour autant. Elle se justifie tout le temps et sert clairement le propos (clairement/photo... tu l'as?).
La mise en scène des dialogues est vraiment très intéressante. Elle donne une impression de naturelle saisissante.
Le jeu d'acteur est impeccable, surtout l'héroïne, mais surtout pas le perso du petit ami, que j'ai trouvé plus que moyen.
Mais contrairement à ce que j'ai pu entendre ici et là, on ne peut pas dire que le scénario bouscule les codes du genre. Alors certe il est singulier mais rien de bien neuf sous le soleil.
La singularité émane plus de la mise en scène. Avec cette espèce d'ambiance constamment ambiguë, sur le fil, parfois malaisante. Et la bande son, qui habille parfaitement le film n'y est pas étrangère.
Mais à force de trop étirer le temps, certains effets ne fonctionnent pas ou bien moins que le résultat escompté. Et c'est là que j'emettrai une réserve. On (je) voit beaucoup de chose arriver avant qu'elles n'arrivent. Et ca c'est un peu dérangeant. Ce procédé peut s'avérer certe très intéressant et est parfois bien exploiter, mais il rallonge surtout beaucoup trop le film. 2h30 c'est trop. J'arrive pas à comprendre comment les producteurs ont pu laisser faire ça.
Je chipote, je chipote mais je vais assurément suivre de près ce cinéaste plein de promesses.
Créée
le 21 sept. 2020
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