Laid. Mais avec puissance. Avec quelle empathie se film nous endores, c'est un véritable piège. En réfléchissant à cette horreur cinématographique alors qu on a un peu d'esprit critique on se demande quelle est l'utilité de ce film, ce qu'il représente dans le cinéma français ? À quel genre fait il référence et que nous apporte -t-il ?
Très peu de choses j'en ai peur. C'est l'histoire peu banale, car étonnamment ennuyeuse, d'un simple perdant.
D'une certaine façon Lars Blumer a poussé son film si loin dans la description de la médiocrité que son film en est devenue une métaphore.
Dès le début de l'histoire de Mike, le personnage principal, le réalisateur nous enferme dans la liberté fondamentale du spectateur : celle de choisir le ressentis que peux nous inspirer son personnage, de le juger et se positionner moralement face à lui. Ici aucune chance de ne pas tomber dans l'empathie la plus exécrable, la plus vicieuse pour ce jeune homme sans passion, sans aucune sorte de motivation et a la personnalité complètement gommé par le cliché de son appartenance à la classe populaire. Mike est n'est pas taciturne, il est fade et l'empathie qu'on le ressent en tant que spectateur se transforme vite en une colère, presque une haine pour celui-ci.
Le reste du casting ne vaut pas mieux que ce ....... qu'on a vu dans de bien meilleur performance (CRAZY voir même le Caméléon). Le détective joué par ... est lamentable.
Lars Blumer a essayé vainement de s'approcher des grandes œuvres belges contemporaines mais ne sachant manier ni l'humour ni la beauté d'une histoire il nous laisse patois devant l'absurdité de ces 1h35 de film. Coupons le milieu, gardons le début et la fin et régalons de la simple beauté du faits divers raconté dans Mike : la perdition d'un jeune homme qui le pousse à passer les frontières établis. Mais Monsieur Blumer, quand on essaye d'être novateur et de casser les frontières faisons ça avec malice et pas sans réflexion préalable.