Millénium - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes par Akhagé
Un film en demi teinte, dans la moyenne (mais quelle moyenne !) du réalisateur.
Les 2h30 passent comme une seule, et encore. On est vraiment captivé par cette investigation, grâce aux talents esthétiques et narratifs de David Fincher. Là dessus, rien à dire, on retrouve cette atmosphère délicieuse pour laquelle on (ou je ?) va(is) voir ses films.
Mais il y a quelques couacs. Déjà, je m'étais promis de lui enlever un point, quelque soit sa qualité, pour s'être inscrit dans une pratique détestable du cinéma américain, celle qui pond à la chaine des remakes sans intérêt de film étrangers. Et vu la prestation offerte par les types qui font des meubles, on tombe carrément dans l'inutilité.
Ceci étant, plusieurs choses m'ont aussi gêné dans le film. Commençons par le commencement: le générique. Décousu, brouillon, musique de la BA, incohérence avec le reste. Il laisse vraiment sur sa faim.
Mais ce n'est à côté de ce qui m'a laissé le plus perplexe dans le film: son côté graveleux à outrance
Franchement, les scènes du chat ("il a tué le chat, espèce d'enfoiré ! Ah mais putain, ils montre le cadavre en plus ?!"), de la douche justifiaient-elles d'être aussi crues ? Et cette scène du viol, avec des plans à la limite du porno glauque improvisé ? J'étais franchement gêné sur le moment, alors que j'ai vu bien plus vomitif sans broncher. Seven, crade et glauque à souhait, mettait en scène l'horreur d'une manière plus insidieuse, sans nous l'imposer visuellement et sans pour autant se priver de la rendre très palpable.
Pour le reste, le film fait honneur au livre.
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