Woody Allen est un réalisateur célèbre pour ses passions, son envie de parler d'amour à tous les âges, toutes les époques, toutes les générations. Il est autant apprécié que détesté, de film en film, selon les scénarios. Après un Vicky Christina Barcelona très "amourette à trois" et son dernier film, le Sombre Inconnu, qui a beaucoup déçu, le petit homme à lunette nous plonge dans l'univers de Paris : la Ville lumière.

Owen Wilson, ce grand acteur à la filmographie en dents de scie, joue le rôle d'un américain qui vient passer quelques vacances pour flâner à Paris. Pour lui, le charme de la capitale opère totalement. Ce n'est pas le cas de sa femme : capricieuse, consommatrice d'art "pour passer le temps", pimbêche bourgeoise clairement insupportable. Mais il l'aime et va bientôt l'épouser, malgré son envie folle de quitter Hollywood pour écrire dans cette ville au passé artistique incroyable. Une nuit, alors qu'il se balade dans les rues en solitaire, une vieille automobile s'arrête devant lui. Ses passagers lui proposent de l'emmener à une fête qui va totalement changer sa vie.

Sublime ? Chef d'oeuvre ? Magique ? Les trois ! Minuit à Paris est le meilleur film de Woody Allen depuis très longtemps et sans doute l'un des plus beaux et majestueux films de ces dernières années. Impossible à raconter sans spoiler, le scénario "mystérieux" de ce film met en avant des figures artistiques célèbres (Dali, Picasso, Hemingway...) et des acteurs superbes (Rachel McAdams, Michael Sheen, l'incroyable Kath Bates, la sublime Alison Pill, le parfait Corey Stoll, le talentueux Adrien Brody...) dans une nouvelle emerveillante que je conseille à tout le monde. Ce film n'est jamais ennuyant, beaucoup trop court et même Mario Cotillard y joue excellemment bien (ce qui pour moi est une première). Seule Carla Bruni passe un peu à côté de son rôle, malheureusement pour elle. Enfin, il faut noter l'apparition hilarante de Gad Elmaleh en détective paumé (littéralement).

Ce film est réellement une merveille. Déjà parce qu'il est beau, à la morale parfaite, à l'éblouissement de tous les instants. Mais aussi parce qu'il remet en avant un réalisateur qui était un peu en baisse de régime et qui signe ici l'un de ses meilleurs films : tout simplement.
Skywilly
10
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le 12 févr. 2013

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