À force de vouloir en faire trop, Robert Rodriguez se fourvoie dans un gloubi-glouba d'effets numériques ratés et l'on se retrouve donc dans des décors hideux, excessivement colorés et approximatifs, mis en relief par une 3D certes exploitée à son maximum (les effets jaillissants sont légion) mais également mal incrustée. Heureusement, l'histoire est suffisamment riche en action et en bonnes trouvailles pour rester bien éveillé...


Le film reprend donc là où le deuxième s'était terminé et Juni Cortez (qui a coupé ses frisettes et a pas mal grandi depuis) a quitté l'agence OSS pour devenir détective privé, résolvant ainsi des enquêtes difficiles comme retrouver des jouets perdus ou encore sauver des chats coincés dans les arbres. Appelé à la rescousse pour secourir sa sœur, enfermée dans un jeu vidéo ultra-perfectionné, l'ex-Spy Kid va devoir lui aussi rentrer dans le jeu avant que tous les enfants du monde ne soient gardés prisonniers à jamais dans l'univers virtuel créé par le terrible Toy Master.


Ce troisième opus conserve donc l'atmosphère bon-enfant des deux précédents mais change néanmoins de ton, le héros principal étant donc Juni, épaulé par de nouveaux garnements et son intrépide grand-père (sa sœur Carmen n'arrivant que dans les trois-quarts tandis leurs parents ne font qu'une apparition-éclair à la fin du film). Naviguant dans un univers virtuel intégralement confectionné en images de synthèse (rappelons-le hideuses), notre jeune héros va traverser moult mondes dangereux pour finir ledit jeu, allant d'un combat entre deux robots gigantesques à une partie de surf sur un océan de lave ainsi qu'une course-poursuite fracassante truffée de pièges et de coups bas.


Visuellement, les tout petits vont en prendre plein la vue, le film étant sans aucun temps mort et bourré d'action. Les plus grands seront en revanche une nouvelle consterné par tant de facilités, devant une interprétation toujours aussi mal dirigée (même Sylvester Stallone, alors sur le retour, cabotine comme jamais, même s'il faut admettre que c'est un réel plaisir de le revoir sur grand écran). Toutefois, avec son action non-stop, son scénario malin et sa flopée de guest-stars toujours aussi surprenante, Spy Kids 3 termine maladroitement une trilogie pourtant bien aurait pu être bien meilleure avec des graphismes tout simplement moins laids.

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le 6 avr. 2019

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