Codifié

Si il est admis que Mission : Impossible dans son adaptation sur grand écran, n’a rien a voir avec son inspiration télévisuelle, il est aussi admis que ce patronyme est devenu, presque instantanément, synonyme de thrillers d’espionnage de qualité.

Rien de moins que Brian de Palma pour ce premier volet – auteur confirmé qui réalisera son mémorable Snake Eyes deux ans après – qui permet à Tom Cruise de s’imposer comme une figure masculine jeune et énergique, repoussant les limites de l’infaisable. Film d’une grande complexité quand on connaît son succès populaire, offrant une intrigue qui se révèle toujours plus au fil des visionnages, l’habileté avec laquelle De Palma sert les indices au spectateur est aussi brillante que la mise en scène, presque jamais plombée par les effets spéciaux numériques.Les contre-plongées instaurent la peur, les plans américains appuient sur le mystère ; des procédés classiques mais ô combien utiles quand il sont gérés avec autant de parcimonie et de justesse.

Mais c’est avant tout dans l’instauration de codes que ce premier volet de Mission : Impossible fait figure de maître. Ici se précisent l’utilisation quasi systématiques du générique, du thème original de la série, ou encore d’un McGuffin à l’ancienne, un objet qui attire toutes les convoitises, et donc crée des enjeux. Peu importe ce qu’il est ou comment il fonctionne, tout le monde court après, offrant alors toutes les possibilités aux scénaristes de développer des situations rocambolesques. Mission : Impossible n’est rien de mieux qu’un thriller brillant, aux mécanismes déjà bien posés et qui permettra avec les années d’enrichir le cinéma d’une saga de divertissements de grande qualité. On peut remercier Tom Cruise et De Palma.

Lire l'article sur Neocritics