Voilà presque 20 ans que le premier film Mission : Impossible avec Tom Cruise est sur nos écrans. Et quasiment 15 ans que j'en avais pas vu un nouveau. Après Brian De Palma et John Woo, j'avais évité les opus de J.J. Abrams et Brad Bird. Et cette fois, c'est Christopher McQuarrie, qui semble beaucoup apprécier travailler avec Tom Cruise, qui a accepté la mission de poursuivre la franchise.
Pas véritablement impossible ni très difficile à relever, l'objectif a été plutôt bien réussi. Dans ce nouvel épisode, notre célèbre équipe lutte contre un état voyou et fantôme, bien décidé à vouloir déstabiliser l'équilibre géopolitique international à son profit. Une fois encore, le film se révèle être un pur produit d'espionnage d'action. Tout le scénario est construit dans une montée de tension dramatique et trépidante vers la confrontation finale grandiose entre Ethan Hunt et son rival. Et je ne vous dévoilerais rien de l'intrigue en vous indiquant que bien évidemment, les gentils remportent la mise à la fin du jeu.
La recette ne change pas et nous retrouvons ainsi les quelques ingrédients marquants de la série. L'action donc mais aussi les piratages informatiques, les masques en silicone plus vrais que les originaux, presque des explosif et bien sûr le très attendu message qui s'auto-détruira dans cinq secondes. Une nouvelle fois, le film montre une étrange fascination pour les courses poursuites en moto, occasion imparable de nous offrir un Tom Cruise, lunettes de soleil et cheveux au vent, toujours aussi convaincant dans ses cascades. Et bien sûr, nous avons également droit au personnage féminin dont les attraits physiques sont bien trop mis en avant et cela malgré toutes les autres qualités que lui offre le scénario.
Malgré ce dernier détail assez agaçant, j'ai été plutôt agréablement surpris par la qualité proposée par l'ensemble de ce Mission : Impossible - Rogue Nation. Si l'on oublie quelques courts passages un peu trop cinématographiques, l'action est toujours bien dosée et crédible. Tom Cruise, quoique manquant toujours un peu d'expressions, campe à merveille son personnage et le reste de son équipe ne crève pas le plafond du lourdingue. C'était pourtant une de mes craintes en voyant Simon Pegg dans les différentes bandes annonces. Il en fera probablement un peu trop à certains moments mais le personnage qu'il incarne n'est ni ridicule, ni insupportable par le léger côté comique qu'il apporte à la mise en scène.
Le scénario n'est ni follement révolutionnaire, ni trop classique. Evidemment certaines nœuds de l'histoire sont assez faciles à deviner mais le dénouement de l'intrigue évite les plus gros écueils et propose quelques pirouettes assez amusantes.
Ainsi, ce Rogue Nation n'a présenté que très peu de défauts à mes yeux. Il ne révolutionnera pas le genre bien entendu mais il offre tout de même un divertissement agréable et de bonne facture dont le plus gros défaut, avec le traitement de son personnage féminin principal, restera sans doute l'abominable publicité BMW projetée juste avant le film.
Je suis relativement peu sensible au placement de produit lorsque celui-ci se montre raisonnable. Mais la façon dont les images des bandes annonces sont ici recyclées pour mettre en évidence la marque et dont elles nous sont ensuite jetées au visage m'a paru ici parfaitement insupportable. Heureusement, le reste du film revient à la normale et cela ne lui est pas préjudiciable.