Mobile Suit Gundam : Char contre-attaque
7.5
Mobile Suit Gundam : Char contre-attaque

Long-métrage d'animation de Yoshiyuki Tomino (1988)

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Mobile Suit Gundam : Char Contre-Attaque est un film d’animation sorti le 12 mars 1988 sur les écrans Nippons, soit plus d’un an après la fin du décrié ZZ.
C’est le véritable premier film consacré à la licence Gundam, la trilogie issue de la première série n’étant en réalité qu’un remontage de celle-ci avec quelques scènes inédites ou retravaillées avec changement de certains dialogues afin d’insérer plus tôt les Newtypes.


Conçu par Tomino pour mettre un terme à l’univers Gundam qu’il avait créé, ça sera de ce côté un échec… et une réussite, vu que Char Contre-Attaque bénéficiera de suites sous la pression de Sunrise, l’univers s’étendra aussi en spin-off se déroulant avant le retour de Char sans oublier plusieurs séries se passant dans des univers parallèles. Euh… match nul ?
Une chose est sûre, il y a un avant et un après Char Contre-Attaque au sein de l’univers Gundam mais aussi dans l’histoire des Animes.


Que dire du film ? Fin parfaite ? Conclusion épique à une saga ? Ou long métrage trop ambitieux pour tenir sur deux heures que la narration de Tomino dessert ?
Moi-même après avoir vu pour la première fois ce film je suis resté avec un étrange sentiment, comme si je venais d’avoir vu exactement ce dont j’avais besoin et voulais avoir… mais aussi avec un étrange sentiment de déception où je me dis que ça aurait pu ou dû se passer différemment. Et je me rends compte que je pense comme Amuro dans ce film : ça ne pouvait se passer autrement mais cela aurait été mieux pour tous. Et de cette pensée est née un flot incessant d’idées à partager pour cette critique.
Je me demande si ce n’est pas le genre de film que l’on voit une première fois dubitatif mais qui à chaque visionnage devient plus intéressant.


Quatre ans après la fin de la guerre face à Haman Karn (ZZ se terminant en janvier de l’année 089) et donc 13 ans après la fin de la guerre d’Un an, la Fédération ne s’est toujours pas remise de ces trois conflits consécutifs. Pour faire amande honorable aux Spacenoïdes, elle légitimise l’A.E.U.G. (et donc sûrement Karaba aussi) qui devient alors Londo Bell, une unité d’élite destinée à remplacer les Titans mais sans pour autant utiliser leur oppression. Son objectif principal est de stopper les derniers agents de Neo Zeon. La Fédération construit aussi Sweetwater, colonie bricolée destinée à accueillir les réfugiés des précédentes guerres. Mais ce sont les seules concessions qu’elle fera, donnant un énième Statu Quo entre Spacenoïde et Earthnoïde qui ne peut que dégénérer de nouveau en un conflit sanglant.
Cela se concrétise sur Sweetwater, où les derniers restes de Neo Zeon s’organisent pour une dernière attaque contre la Terre. A leur tête ? Non plus les Zabi ou les anciens pontes d’Axis mais le colonel Char Aznable lui-même, désormais bien décidé à faire en sorte que les humains évacuent définitivement la Terre et pour ça, il n’hésitera pas à passer à la vitesse supérieure : dès le début du film, on apprend qu’il a bombardé par surprise la planète et compte balancer une météorite dessus, afin de provoquer un âge glacier qui obligera les survivants à quitter pour de bon la Terre.
Le principal commandant de Londo Bell, Bright Noah, doit de nouveau défendre la Fédération contre Zeon et pour ça son meilleur atout est Amuro Ray, l’unique pilote de MS que Char n’eut jamais vaincu. Amuro va donc devoir livrer bataille une dernière fois afin de stopper la folie meurtrière de son rival de toujours ; alors que sur Terre la peur fait naître des révoltes qui mobilisent le gros de l’armée régulière et que les Sides sont hésitants à se prononcer….


Commençons par ce qui saute aux yeux après un premier visionnage : c’est bien trop court pour ce qui devait être raconté. Le film dure deux heures, mais aurait dû peut-être durer un quart d’heure supplémentaire. Voire une demi-heure si ce n’est pas une heure. Ou peut-être un autre film ?
En effet, malgré un court contexte au début du film puis quelques éléments de-ci de-là, on a l’impression d’assister à un final. Ce qui est le cas, c’était pensé pour être le final de Gundam (ahah) mais… comment dire ? La première fois que je l’ai vu, j’avais l’impression de voir les deux derniers actes d’un film.
Pas de retour en mode surprise de Char (faut dire que le titre ne laisse aucun doute dessus), pas de retrouvailles dramatiques entre lui et Amuro, ils semblent s’être déjà affrontés durant cette guerre, pas de retrouvailles entre Amuro et Bright, l’un est déjà sous les ordres de l’autre, pas de retrouvailles entre un Gundam et Amuro, il en pilote déjà un dès le début du film (bien que ce ne soit pas le principal du film).
Mais du peu de ce que l’on voit… c’est si riche, il y a tellement de choses à dire, tellement de choses à apprécier si tant est que si l’on entre dedans ; c’est bien simple, il n’y a rien à jeter. Ce qui en quelque sorte renforce le sentiment de frustration qu’on peut ressentir devant si peu…


Allez, comme d’habitude parlons des personnages et commençons par celui du titre : Le personnage de Char Aznable devait être à l’origine présent dans ZZ mais Tomino, ayant eu le feu vert de Sunrise pour ce film, il décidera dont de l’omettre (et encore aujourd’hui on ignore ce qui aurait dû être son rôle dans ZZ). Seule la fin de la série, avec Sayla qui confie à Bright qu’elle pense que son frère est toujours en vie, est un indice sur sa survie lors de son duel face à Haman.
Char est un personnage complexe et tragique, ce film le prouve. Suite à ses échecs, via Lalah mais aussi Haman et Mineva, il est désormais totalement hermétique à chaque preuve d’affection mais ne le montre pas. En réalité, il n’hésite pas à manipuler ceux qui l’aiment ou l’admirent même si ça doit les conduire à la mort, que ce soit un jeune homme que l’amour rend envieux, une jeune fille recherchant une figure paternelle voire une amante.
Cette manipulation n’est pas nouvelle pour lui : déjà il emmenait dans la mort le jeune Garma dans la première série et cachait sans peine sa haine envers les Zabi. Mais désormais, cette manipulation est plus perfide et destructrice que jamais et touche jusqu’aux gens qui ont confiance et croient en lui. Et ça va jusqu’à toute la population de Sweetwater, qui le voit comme un chef capable de transcender l’ensemble des Spacenoïdes.
On pourrait être tenté de penser qu’il sait que son plan de rendre la Terre inhabitable fera de lui le pire être humain de la longue histoire pleines d’atrocités de l’humanité… mais qu’il doit le faire, car c’est selon lui le seul moyen de sauver celle-ci d’une décrépitude. Et les anciennes séries prouvent son point de vue : tant de morts innocents dans des conflits incessants simplement parce que les bonnets de la Fédération refusent de laisser derrière eux leur berceau qu’est la Terre.


Mais au milieu du film on se rend compte qu’il ne se bat plus pour l’humanité et les idéaux de son père. Après une victoire diplomatique face à la Fédération, Char émet la réflexion suivante : « Je suis sur le point d’accomplir un méfait sinistre. Si tu es dans cette colonie Amuro, ressent ma présence. » On pense alors qu’une dernière part de bonté subsiste en lui, qu’il espère que son ancien rival puisse le stopper. Mais que nenni. A la fin de la dernière bataille, Char annonce à Amuro que si son Gundam possède un psycho-frame (sorte d’appareil améliorant les capacités des Newtypes mais portatif contrairement aux anciennes versions) c’est tout simplement car c’est lui qui a permis aux concepteurs de livrer ces composants à Londo Bell. Bref, ce plan qui doit aboutir à la destruction de milliards de vies n’a pas pour but d’obliger la Fédération de quitter la Terre comme clamé haut et fort, mais bien pour obtenir sa victoire envers Amuro, autant sur le plan tactique que stratégique.


On comprend que quelque chose s’est brisé en lui, sûrement suite à ses multiples échecs. Casval Daikun n’a pas réussi à sauver Axis du spectre de Zeon à cause d’Haman qui a fini par le vaincre. L’A.E.U.G. qui était le meilleur espoir de Quattro Bajeena pour que le rêve de son père devienne réalité est devenu une organisation de la Fédération, qui s’est à peine améliorée.
En résumé, il ne reste plus rien à Casval, qui ne peut plus achever les idéaux de son père sans devenir un monstre, plus rien à Quattro dont l’A.E.U.G. s’est détourné de son but initial. Mais à Char, il reste la vengeance.


Et alors qu’il avait fait son deuil de la mort de Lalah dans Zeta (contrairement à Amuro à qui Char donne ironiquement son aide), désormais il s’y raccroche pour avoir une unique motivation, comme un dernier moteur pour donner du sens à sa vie. Il veut… il doit la venger en tuant Amuro, seul pilote qu’il n’a pas terrassé, tout en détruisant tous ce en quoi ce dernier croit, même s’il doit travestir la vision de son propre père pour arriver à ses fins. En réalité, en étant coincé dans un passé qu’il refuse de laisser couler, Char est comme les Earthnoïdes qu’il prétend combattre.


Eh, je n’suis pas expert en la question mais là, on est dans une figure Shakespearienne du méchant, non ? Non ?
Quand on prend en compte tous ceci, ça rend l’arrivée d’Axis dans Zeta plus regrettable encore…


Vient ensuite Amuro Ray. Il a beau ne pas apparaître dans ZZ, sa participation reste importante dans cette série. Il est dit pendant celle-ci qu’il est dans l’espace pour tenter de convaincre les dernières forces armées de la Fédération de rejoindre l’A.E.U.G. dans la lutte contre Neo Zeon. Certes l’armée déployée arrive après la bataille mais permet le démantèlement total d’Axis. Et vu que la Fédération fait quelques efforts (à peine) et l’A.E.U.G. non pas jugé mais intégré comme protecteur de l’espace, oui, aussi invisible soit sa présence, elle est primordiale.
Dans le film, toujours aussi bon pilote, toujours aussi haineux vis-à-vis de la guerre, ce n’est pas tant pour la Fédération qu’il se bat que pour sauver le plus d’Earthnoïdes possible. Ayant designé son propre Gundam à l’instar de Kamille Bidan avant lui, il déploiera tout au long du film tous ses talents de pilote mais aussi de Newtype afin d’avoir raison une bonne fois pour toute sur la Comète Rouge.
Mais Amuro est aussi hésitant. Sur ses relations notamment, sa compréhension des événements mais pas sur sa mission.


Il n’hésitera pas à se jeter sur Char et tenter de lui tirer dessus lors de la seule scène où ils seront en civil, malgré un relatif cessez-le-feu entre les deux factions.


Il est le même tel qu’on l’a quitté dans Zeta : sa dépression n’est plus (encore une fois, merci Char) mais il se sent encore… gêné d’être devenu une légende, d’être un héros au sein de son camp et un ennemi à forcément abattre pour l’autre. Ainsi, il évitera la jeune Quess qui voulait faire de lui une figure paternelle, sera un temps hermétique à Chan Agi, jeune officier de Londo Bell, avec qui il se rapprochera intimement. Mais toujours préfère-t-il être vu comme un simple soldat qui défend l’humanité.
Il est prêt à tout non pas pour réussir mais bien pour faire en sorte que le moins de monde tombe à ses côtés. C’est à peine s’il ne voudrait pas être le seul à combattre pour qu’il y ait aucune victime dans son camp. Fini le Amuro refusant de monter dans le Gundam, puis pensant n’être bon qu’au meurtre. Maintenant, il est même prêt à se rendre, quitte à livrer le Nu Gundam à l’ennemi, si cela permet d’épargner une vie.
Son honneur et même sa propre vie n’ont plus aucune importance si cela permet de sauver l’humanité.
Aussi, bien qu’ayant fait son deuil, il sera hanté de nouveau par Lalah. Est-ce vraiment elle qui communique avec lui, ou bien son inconscient ? Une chose est sûre : Lalah dira que Char reste pur. Si c’est bien Lalah, c’est à nous de nous questionner sur ce fait ; sinon, si c’est bien l’inconscient d’Amuro, toujours prêt à trouver du bon, surtout en Char qui fut une aide précieuse lors du Conflit de Gryps. Quoiqu’il en soit, cela le perturbera énormément. Toujours cette extrême empathie qui devient presque un fardeau…


Il sera ainsi choqué quand il comprendra que ces massacres n’avaient aucun autre but que de le faire remonter dans un Gundam. Comme il sera remonté par le fait que Char ait manipulé les sentiments de Quess, mais aussi sûrement par une culpabilité d’avoir délaissé la jeune adolescente.


A la fin, Amuro devient presque une figure christique, une figure prête à faire don de sa vie pour donner une chance à son prochain, en contraste total avec Char, qui a quant à lui abandonné toute raison de vivre, outre tuer Amuro. Une dimension chrétienne qui ne sort pas de nulle part : le final de la première série montre justement un Amuro plus soucieux de sauver via télépathie les membres d’équipage du White Base avant de se sauver lui-même.
Bon, il reste cependant le même guerrier que dans la première série, abattant tous ceux qui se mettent à travers son chemin. Il partage avec Kamille et Judau leur haine de la guerre, pas leur espoir que leurs ennemis pourraient se rendre. C’est avant tout un vétéran que la vie n’a pas épargné après la guerre.
Oui, j’aime beaucoup le personnage d’Amuro.


D’autres personnages sont introduits ou réapparaissent, malheureusement, la durée limitée du métrage ne permet pas de pouvoir s’attarder dessus.
Bright reste toujours le même personnage, commandant avec sang-froid son nouveau vaisseau le Ra Cailum mais jongle toujours entre les réalités de la guerre et la politique (et je suis impressionné que ses cheveux n’aient pas blanchi à force). Sa femme Mirai apparaît elle aussi avec leurs deux enfants. Autant leur fils, Hathaway, ira dans l’espace aux côtés de son père (ce qu’il regrettera), autant leur fille restera auprès de sa mère et ensemble personnifieront les victimes des bombardements de Char si Amuro n’arrête pas rapidement ce dernier.
En parlant d’Hathaway, lors de son voyage en navette il fera la rencontre de Quess Paraya, fille d’un secrétaire d’état de la Défense de la Fédération, dont il tombera amoureux. Jeune fille rebelle qui n’aime ni l’autorité de son père ni l’absurdité avec laquelle la Fédération dirige. Dès le début du film, les hommes de son père la retirent d’un groupe de jeunes gens avec qui elle a fugué et elle mord la maîtresse de son père. Partant dans l’espace contre son gré, cette expérience la transforme brutalement en Newtype, ce qui introduit une nouvelle idée à cette version de l’évolution humaine : que des Earthnoïdes naturellement empathiques soit des Newtypes « endormis » que seul l’espace peut libérer.
C’est une idée déjà présente chez Amuro : il est né sur Terre mais reste un puissant Newtype après avoir passé 13 années dans le vide spatial. Mais, Newtype oblige, il faut un rude suivi. Surtout pour un personnage comme Quess, cherchant un idéal paternel, bien loin du politicard qu’elle se traîne comme père. Cependant, ce dernier l’aime, il ira jusqu’à abandonner son amante à l’aéroport qui refusait de partir avec Quess (faut dire…)
Quess est aussi un personnage empathique, fascinée par les Newtypes. D’abord Amuro, qui comprenant ce qu’elle veut de lui (un nouveau père) décide de placer un « mur » entre elle et lui. De plus, la présence de Chan ne fait que frustrer Quess, qui se méfie de toutes les jolies femmes adultes, sûrement dû à sa haine à l’encontre de la maîtresse de son père. Devant la distance d’Amuro, la jeune fille se fait alors séduire par la logique de Char.


Elle le sauvera d’une tentative d’assassinat de la part d’Amuro avant de partir avec lui.


Commence pour elle un entraînement intensif pour devenir la nouvelle machine à tuer de Zeon, exacerbée par les manipulations de Char. Entre ses belles paroles et ses opinions personnelles, elle devient persuadée que la Fédération est la seule responsable de ces quatre guerres en quatorze ans à peine et qu’il faut lui donner « des vacances » à coup d’hiver nucléaire.


Lors de l’avant dernière bataille, elle tuera sans le savoir son père, malgré un sentiment d’étouffement qui l’envahira juste après l’acte.


Elle se fait vite repérer par Gyunei Guss, jeune Cyber-Newtype et garde du corps de Char, qui tombe amoureux d’elle à l’instar d’Hathaway. Mais là où le fils de Bright ne souhaite que de la sauver des griffes de Zeon, Gyunei veut la posséder entièrement et développera une jalousie destructrice envers Char, dont seule la manipulation permettra de garder un certain contrôle sur lui. Pas instable comme les autres Cyber-Newtypes jusque-là présentés, il devient pétri d’ambition et dans sa quête pour surpasser Char, il ne sera pas perturbé s’il abat un allié alors qu’il visait le Gundam.


Tous ces personnages introduits auraient mérité plus de temps d’écran, notamment Quess qui soit est détestée des fans, soit est appréciée pour ce qu’elle représente : l’innocence sacrifiée par l’ambition personnel de Char.
Mais un autre point qui fait vraiment tâche à propos des personnages, ce sont ceux des anciennes séries qui sont absents, à commencer par Sayla. N’ayant eu droit qu’à un caméo muet dans Zeta et quelques courtes apparitions dans ZZ, on aurait pu penser qu’elle aurait un rôle important. Après tous, elle est celle qui dans la première série, réussit à raisonner Char lors de la bataille finale. Sa présence manque énormément, notamment vis-à-vis de Char. Sa sœur aurait-elle encore pu faire hésiter ce dernier ou aurait-il atteint le point de non-retour ? Une opportunité manquée selon moi.
Selon le wiki Gundam anglais, sa non présence viendrait de l’incompatibilité de l’emploi du temps de l’actrice la jouant, Yō Inoue. Le personnage ne fera aucune autre apparition après ZZ. Dommage.
On peut aussi regretter l’absence de Fraw, veuve d’Hayato et mère adoptive de Katz. Savoir ce qu’elle et ses enfants sont devenus auraient été judicieux pour un film à objectif conclusif. Sans oublier Kai… bref tout le casting de la première série. Mais aussi Kamille et Fa, que sont-ils devenus ? Sans oublier Judau et Roux. Sont-ils toujours dans la station jupitérienne ? Et quid du reste du groupe ?
Mais bon, je pense que Tomino devait faire un choix et a opté pour se concentrer sur les nouveaux plutôt que les anciens.
Le personnage dont l’absence est la plus regrettable (selon moi) reste celui de Bertolchika Irma. Introduite dans Zeta, membre de Karaba qui nouera une relation amoureuse avec Amuro. Bon, pour être franc, je ne trouvais pas d’alchimie entre eux deux mais le fait qu’elle se méfiait instinctivement de Char était déjà un indice sur la destinée de ce dernier. Pour tout dire, la même année du film sortira le livre tiré du film sous-titré Bertolchika’s Child. Première scénario rejeté par Sunrise et couché sur papier par Tomino, une des grandes différences était que Bertolchika est présente et enceinte d’Amuro (d’où le titre). Désormais, il est canonique que ce couple se soit séparé entre ZZ et ce film. Ensuite Chan n’est pas un décalque de Bertolchika. C’est un personnage à part entière, avec sa personnalité propre et c’est à saluer.
Ces absences ne sont pas seulement que physiques : on n’en parle pas. Y’a pas le temps, il faut aller à l’essentiel. Encore une fois, la durée du film dessert ce dernier.


Que montre le film ? La présentation des personnages m’a bien servi pour parler de ce qui s’y passe mais comment Tomino nous le montre-t-il ? De nouveau, l’auteur nous présente la guerre sous toute ses coutures : massacres de masse, conflits entre et au sein des factions, transactions politiques qui semblent cracher à la figure de tous les sacrifiés et se révèle n’être viables que pour un seul parti, stratégie militaire et trahison. Cet aspect est important : Char semble durant tout le film avoir un coup d’avance, exploitant les faiblesses de ses ennemis comme de ses alliés. Aussi, vu qu’il mène la danse, nous suivons son dessein s’accomplir sans trop grande difficulté. Seule la détermination d’Amuro et de Londo Bell permettra de le ralentir mais pas d’épargner des vies qui auraient pu être sauvées.
Nous verrons donc des horreurs propres à la franchise Gundam : jeunes gens impliqués dans un conflit qu’ils ne comprennent pas, sorties d’enfance brisées, parricide, détresse de civils, bombardements meurtriers, militaires ovationnant fanatiquement un discours extrémiste et autres joyeusetés dont Tomino a le secret.
Pendant ces deux heures, il nous présentera une guerre plus absurde que jamais. Dans les trois premières séries, les conflits présentés, aussi meurtriers et arbitraires étaient-ils, avaient toujours un fond « compréhensible » : une puissance dictatoriale voulait asservir l’humanité entière, un groupe de citoyens qui forme une organisation terroriste afin de lutter contre une force armée oppressive et enfin, le reste de la dictature déchue qui essaye de retrouver ses anciennes frontières tout en préparant sa revanche. Là, ce n’est plus que l’obsession d’un homme pour une tragédie passée qui déclenche une série de massacres. Tant de morts pour seulement un duel final par un homme qui a au bout du compte échoué à faire son deuil et presque rien ne peut l’en empêcher…


Quand, au début du film, Neo Zeon expédie une météorite qui se crashe sur Lasha, un court plan montre un drapeau de la Fédération agité par les vents violent de l’impact. Pour moi, c’est bien le symbole que celle-ci est incapable de pouvoir arrêter les ambitions d’un homme seul sans recourir à l’aide de Londo Bell.


C’est plus fort qu’un simple affrontement idéologique entre deux personnages, l’un extrémiste et l’autre modéré, car ainsi cette « seconde guerre de Neo Zeon » est pleinement vue comme un acte seulement égoïste et les tueries qui en découlent deviennent vaines. Nous avons donc affaire à l’une des œuvres Gundam la plus violemment anti-guerre.
Cette amertume est présente jusqu’au Nu Gundam. Certes désigné par Amuro lui-même et sûrement le plus élégant de tous les Gundam apparus depuis, c’est une création de la compagnie fictive Anaheim Electronic, supporter de l’A.E.U.G. dans Zeta et ZZ mais désormais plus proche de Neo Zeon.


La révélation selon laquelle c’est Char qui a autorisé Anaheim de livrer au Nu le Psycho-Frame achève de montrer que tout ce conflit n’est qu’une farce cruelle joué à l’humanité et la clé de son salut n’en est qu’un élément.


La relation Char/Amuro est bien la partie la plus importante du film : deux âmes qui auraient pu devenir amies, devenue mortellement ennemies avant de se rejoindre dans un objectif noble, mais dont les expériences diverses les feront diverger pour devenir une antithèse irréconciliable. L’un toujours lié à un passé de larmes et l’autre qui essaye toujours d’avoir la tête tournée vers le futur (ne surtout pas oublier que Tomino projetait de faire d’Amuro un futur père). Et cette relation d’une rancœur qui poursuit inlassablement une bonté peut aussi être vue de manière biblique : le mal qui cherche toujours à vaincre le bien.
En y réfléchissant, leur relation a toujours été liée. Si le père d’Amuro n’avait jamais conçu le premier Gundam, jamais Char n’aurait envoyé d’hommes sur Side 7 et jamais Amuro ne serait entré dans le RX-78-2. Et sans Amuro, jamais Char n’aurait perdu Lalah etc. Aussi, la fin de cette rivalité tel qu’elle est dépeinte dans ce film est une conclusion logique.
D’ailleurs, la paternité est un thème important du film : Quess qui cherche vainement une figure paternelle conduisant à deux comportements très différents de la part d’Amuro et Char, Bright et son fils… Eh, je pourrais aller plus loin et dire que la forme en croix du psycho frame sans oublier l’acte final d’Amuro font fortement penser au christianisme, religion ayant un lien très fort avec la figure du père. Le fait que dans le scénario original Bertolchika devait être enceinte d’Amuro et qu’il était sous-entendu que Nanai le soit de Char, tend à renforcer mon impression sur ce qu’avait Tomino en tête.
L’autre aspect relationnel présent dans le film est toujours et encore celui entre Spacenoïde et Earthnoïde. Ils ne se sont jamais liés à cause d’un gouvernement centralisé déconnecté, ce qui donne raison aux arguments que Char utilise contre eux. Les seuls politiques que l’on voit sont représentés à l’écran par Adenauer Paraya, le père de Quess et c’est pas glorieux : envoyé pour négocier avant même d’essayer, rachète des dettes, utilise l’armée/police à ses fins. Il dit que l’achat d’Axis via Neo Zeon permettra d’établir une « vraie politique sociale »… il aurait peut-être été pertinent de le faire avant d’attendre qu’un groupe paramilitaire fasciste achète son indépendance… non ? Il n’a aucun respect pour la vie des citoyens sur Terre qu’il abandonne ou l’armée, dont il projette déjà de reconvertir la plupart des membres en nettoyeurs de plage, car seuls « les extraterrestres » seront l’ennemi de l’humanité suite à ses négociations avec Neo Zeon… négociation qui conduira à la trahison prévisible de Char, donc à sa mort et à encore plus de batailles dans l’espace… En plus de concentrer tout le dégoût de sa fille qui rejoindra Char…
De l’autre côté, Sweetwater, devenu la base de Neo Zeon, est vu comme plus « libre » : quand Char prend un métro aérien, il est célébré par un peuple qui voit en lui un sauveur. Sachant qu’il ne leur veut aucun bien, encore une fois, on s’aperçoit à quel point la Fédération a besoin de plusieurs réformes pour pallier ses problèmes.
Grâce à un budget plus élevé, Tomino en profite pour introduire quelque ajouts visuels (dont un court plan en images de synthèse, sans oublier une mise en scène des plus ambitieuses). Le plus significatif est avant tout les scènes se passant dans l’espace, où la gravité n’a presque plus de sens : on voit des gens sur les murs, les plafonds ou le sol… en même temps. Et évidemment, selon leur point de vue, c’est toujours eux qui sont sur le sol. C’est surtout visible lors du discours de Char sur Sweetwater. Cela rajoute à la dualité Terre/espace présente depuis la première série : l’espace où tout est possible contre une Terre à jamais figée dans une gravité. « L’enchaînement des âmes à la gravité terrestre », constat présent depuis Zeta, n’a jamais été aussi vrai.


Ce budget permet aussi une animation magnifique. Que ce soit les personnages en arrière-plan, les reflets des ombres sur les personnages qui se meuvent lors de dialogues ou de gestes. Même les appareils technologiques, aux dessins pourtant chargés, bougent avec fluidité. Il n’y a par exemple plus aucun défaut d’animation comme sur les anciennes séries (notamment la première), mises en lumière par un traitement de l’image non prévu à l’époque.
Certes, ce n’est pas Akira sorti 3 mois plus tard, mais bon. Soyons franc : l’animation d’Akira, malgré ses 33 balais reste encore exceptionnelle et rivalise pas mal avec les films d’animation traditionnels qui sortent encore aujourd’hui. Alors la comparaison n’est vraiment pas heureuse. Ça revient à dire que tous les films sortit après Citizen Kane ne valent rien car n’étant pas Citizen Kane.
Ici, les gestes des personnages, primaires ou secondaires, sont superbement détaillés dans leur chara design. Pareil pour les Mobiles Suits, où l’on pourrait croire que chaque écrou est dessiné, ainsi que les vaisseaux.
D’ailleurs, le RX-93 ν Gundam ou Nu Gundam est dans son élégance et son apparente simplicité mon Gundam favori jusqu’à maintenant. Dommage qu’il n’apparaisse que pour ce film…
Etrangement, ce Gundam n’a pas été designé par Kunio Ōkawara qui est absent du projet. Cela dit quatre designers travailleront pour le film en s’inspirant de ses travaux. Parmi eux, un certain Hideaki Anno qui deviendra mondialement célèbre sept ans plus tard avec sa série Neon Genesis Evangelion… Eh, sachant que depuis 10 ans, Anno se réapproprie avec Shinji Higuchi les grandes figures de la pop-culture japonaise, pourrait-on bientôt avoir sa propre interprétation de Gundam ? Je paierais cher pour voir ça.
Niveau musique, on est vraiment sur du bon, que ce soit la bande originale ou la chanson de fin Beyond the time. Et je vous conseille Requiem, le réarrangement de la B.O. conduit par le London Symphony Orchestra. Mais elle demeure assez discrète, notamment lors des scènes de bataille.
Et un petit mot sur le sound-design, toujours aussi bon, mais quand les MS dégainent leur épée laser… disons que ça ressemble un peu trop au bruit d’une célèbre arme venant d’une galaxie lointaine, très lointaine…


Bon ça reste un film de Tomino cela dit, avec sa narration et son sens du dialogue étrange mais non repoussant… ainsi que ses gifles. A nous de comprendre les subtilités de l’intrigue et des personnages avec les indices disséminés au cours du récit. C’est un film très bavard, où il faut faire attention à chaque phrase même les plus anodines au risque de perdre le fil.
A titre d’exemple, après mon premier visionnage, il m’a semblé que Char était encore idéologiquement persuadé que ses attaques étaient la seule manière d’évacuer la Terre. Mais c’est après avoir jeté un œil sur des discussions de fans que j’ai mieux cerné le personnage, qui voulait juste un prétexte pour triompher de son rival. Et en revoyant le film, oui, maintenant c’est évident pour moi.
Le dernier échange entre Char et Amuro est symptomatique de ceci : étrange, voire surprenant. C’est au spectateur de comprendre ce qu’il y a à comprendre et de se faire son propre avis, ce qui en rebutera plus d’un.


Et enfin le final. Une course contre la montre haletante qui se passe sur plusieurs niveaux :


Axis, chargé de bombe atomique qui fonce droit sur la Terre, Char qui n’attend qu’Amuro, qui lui doit faire diversion pendant qu’une équipe infiltrée tente de faire sauter les bombes avant que le météore n’atteigne l’atmosphère terrestre, sans oublier Quess qui compte montrer à Char ce dont elle est capable, Gyunei qui veut impressionner cette dernière, précédé par Hathaway voulant la sauver… et enfin Chan qui essaye de ramener le jeune adolescent en sécurité dans le vaisseau.


Evidemment, le climax est de nouveau une occasion pour Tomino de nous montrer la guerre dans son horreur ainsi que le duel final Amuro/Char dont tout le film sert de build-up. Tirs à bord de MS, affrontements en dehors à coup de pistolet ou de pièges et enfin de nouveau dans des MS mais cette fois au poing mécanique. A la fin, peu importe le degré de technologie des machines, elles finiront par l’emporter de la façon la plus primaire et basique. Et le tout arrosé de débats qui éclatent en révélations…
Mais évidemment, ce duel si attendu est entrecoupé par la tragédie :


Gyunei meurt, tué par Amuro, Quess se fait tuée par Chan qui tentait de protéger Hathaway, mais ce dernier, ivre d’une colère incontrôlable, l’abat. La naïveté amoureuse devient une folie meurtrière envers une personne qui ne souhaitait qu’aider… ouais… un peu comme Char quoi.


Mais ironiquement le dernier moment de bravoure du film n’est pas la victoire de Char ou d’Amuro, mais bien la course folle d’Axis :


Char est finalement vaincu mais sa capsule de sécurité est interceptée par Amuro. Mais quand Axis, saboté, éclate en deux, alors une partie continue sa chute vers la Terre, tout de même assez dangereuse. Char coincé dans la main du Nu Gundam, Amuro s’interpose avec son MS et tente de repousser l’astéroïde, alors que son ennemi jubile, pensant avoir tout de même gagné. Mais le psycho-frame d’Amuro, le module donné par Char lui-même, se met à résonner et à se charger grâce à la puissance du Newtype. Ce qui fait que des MS de Zeon et de la Fédération se mettent à aider eux-aussi avant de renoncer, ce qui donne cependant suffisamment de puissance au psycho-frame. Char, conscient d’avoir été vaincu sur tous les tableaux, insulte Amuro, notamment à propos de Quess mais son rival démontre sa mauvaise foi. A la toute fin, dans cet échange qui se transforme en une dernière dispute cette fameuse dernière révélation arrive : Char dit que Lalah aurait pu être une mère pour lui. Et alors qu’Amuro semble ébahi par ce qu’il vient d’entendre, le Nu Gundam craque sous la pression et libère l’énergie du psycho-frame ; il en résulte une aurore boréal verte qui enveloppe la Terre pour la protéger. Dans la passerelle de son vaisseau, Bright recule d’un pas, comprenant qu’Amuro a péri pour protéger la planète…


Oui, sur ce final sanglant, « Kill them all Tomino » a de nouveau frappé afin de créer un moment d’anthologie qui n’est pas un combat comme on pourrait s’y attendre mais un véritable morceau de bravoure et un dialogue que l’on peut interpréter de plusieurs façons. Une fin moins atroce que celle de Zeta, mais bel et bien douce-amère.


Amuro ne meurt ni dans une colère justifiée, ni dans la confirmation qu’il a réussi à sauver la Terre de la chute d’Axis mais dans une dernière incompréhension stupéfaite face aux paroles de prime abord insensées de son ennemi de toujours.


Les paroles finales de Char ont amené plus d’un spectateur à se questionner sur ce dernier. Après tout si Amuro est bel et bien le héros de l’histoire, l’autre identité de Casval Daikun reste le personnage titre.
Pour moi, Char veut juste triompher sur Amuro et ce qu’il protège, peu importe le reste : ses manipulations, qui peuvent tromper jusqu’aux spectateurs, le prouvent. Ce n’est pas tenable, il promet quelque chose à l’un pour ensuite dire l’inverse à l’autre. Il ne prépare pas l’avenir, son amante n’est là que pour passer le temps et mieux la contrôler. Contrairement à Amuro…


D’où le fait qu’il voit désormais Lalah comme une figure maternelle. C’est une forme de réconfort féminine qui lui permet de rester dans un chemin bien défini. Il est comme un gosse maintenant.


Juste avant cette ultime révélation, il tente de convaincre Amuro que son plan est nécessaire pour faire avancer l’humanité, ce qui rajoute une certaine ambiguïté au personnage. Mais le fait qu’il ne se plaint que d’avoir été vaincu et non pas de mourir me tend de nouveau à penser que Char n’a jamais vraiment pensé au futur suite à sa victoire. Seule celle sur Amuro compte à ses yeux. Sans oublier sa cruauté envers Quess, bien loin de la relation avec Kamille. L’idéalisme affiché par Quattro n’est plus qu’un lointain souvenir.


Sans oublier son plan : rendre radioactive la Terre pour la préserver… il y a comme qui dirait un contraire là, Casval… et quand il dit lors d’un discours que c’est la volonté de son père que de détruire toute vie possible sur la planète… je veux bien le croire, mais au vu de la personnalité de Sayla… bon…


Mais encore une fois, je suis sûr que d’autre auront une idée différente du personnage. Et en y repensant et en revoyant le film, je pense que tous ce je dis sur les personnages et l’intrigue est peut-être une simple interprétation personnelle de ma part. En n’expliquant jamais que par indice, Tomino nous offre une œuvre si riche que l’on ne peut totalement l’appréhender et sûrement que d’autres visionneurs auront une idée différente de ce qu’est vraiment Char…


En conclusion je dirais que le film aurait gagné à être plus long, à rajouter quelques détails, s’attarder sur ce que sont devenus d’anciens personnages. Une demi-heure, une heure de plus pour en faire un film parfait ? Peut-être… mais cela aurait-il été trop long ? Surtout pour un film d’animation…
Le choix de se concentrer uniquement sur l’essentiel est cependant payant : on ne peut rien retirer de ce qu’on voit du film. Certains pourraient penser qu’il aurait mieux valu une série de plusieurs O.A.V. afin de prendre plus son temps pour raconter cette histoire. Ça se défend, mais vu qu’il fallait conter la fin d’une rivalité ayant tenu en haleine un public fidèle depuis neuf ans (et peut-être une fin définitive à une saga populaire), il fallait bien un film qui sorte dans les salles obscures pour cela, malgré les sacrifices narratifs dus au format.
C’est un film fait pour les fans, conçu pour eux seulement. Un néophyte de Gundam tombant sur ce film ne bitera que dalle, malgré quelques indications par-ci par-là. Eh, même quelqu’un ayant vu les précédentes séries pourrait être un temps perdu s’il ne fait pas attention.
Est-ce un défaut ? L’éternelle question du film qui doit se suffire à lui-même. Mais pour un film conclusif, je pense que ça n’a pas de sens. Ça reviendrait à critiquer Le Retour du Jedi, Le Retour du Roi ou The End of Evangelion en disant qu’on ne comprend rien si on n’a pas vu les œuvres précédentes…
MSG : Char Contre-Attaque reste un film généreux, divertissant mais sans trahir les personnages ou ce qui fait le sel de Gundam. Sans longueur et bien qu’il aille parfois un peu trop vite, on ne peut rien y retirer. Surtout, c’est un film qui sait se montrer évasif, où l’interprétation est de mise


le destin des deux rivaux éternels reste ambigu : rien n’indique qu’ils auraient vraiment péri, seul le geste de recul de Bright peut souligner le destin tragique d’Amuro.


J’imagine qu’en ce 12 mars 1988, à la sortie des cinémas, des centaines de jeunes et de moins jeunes ont dû en parler jusqu’à avoir la gorge desséchée et lors de l’arrivé d’internet au Japon, on ne peut qu’imaginer que les premiers forums dédiés à la licence phare de Sunrise en parlait. Aujourd’hui encore, les fans en parlent. La preuve d’une réussite malgré un temps limité pour raconter un tel final.
Alors certes, c’est un film avant tous pour les fans, qui perdront le néophyte n’ayant jamais pénétré dans l’univers mis en place par Tomino, mais à ce stade, ce n’est pas vraiment un défaut. Et puis, je sais pas si vous avez remarqué, mais je suis plutôt un fan récent de l’univers Gundam et donc bah… ce film m’a plu.

Blaviken
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le 4 févr. 2022

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