Si vous voulez aller au cinéma pour vous changer les idées ou passer un bon moment de détente joyeuse, passez votre chemin. "Moi, Daniel Blake" s'ancre dans le présent, dans tout ce qu'il a de plus dur et illustre à merveille le concept de cinéma social. Ken Loach nous plonge dans la société contemporaine, sans bouée de sauvetage et en nous mettant même la tête sous l'eau parfois.
Daniel est quasi soixantenaire et ne peut plus travailler suite à un accident cardiaque survenu sur un chantier. Le Job Center (équivalent du Pôle Emploi britannique) l'oblige à prouver qu'il est tout de même en recherche d'emploi car cela conditionne ses indemnités. Après le manque de travail arrive aussi la galère administrative et les situations kafkaïennes qui vont avec. Il va rencontrer un jour Katie, mère célibataire avec deux enfants à charge qui arrivant en retard à son RDV au Job Center va voir ses versements d'indemnités suspendus et la menace de radiation planer au dessus de sa tête.
Faisant l'état des lieux de ce qu'est la couverture sociale actuelle en Angleterre avec ses situations ubuesques, sa technocratie et sa déshumanisation, ce long métrage met à mal de spectateur et le met en situation de malaise entre indignation, tristesse et résignation.
Lire l'intégralité de la critique sur le blog : http://cafardsathome.canalblog.com/archives/2017/02/03/34883956.html