J'adore Will Ferrell et il arrive parfois que je trouve drôle Zach Galifianakis (il y a longtemps de cela...), donc les voir réunis tous les deux à l'écran promettait du lourd, du très lourd.
C'était sans compter la nature même du Ferrell Movie, c'est à dire la sempiternelle histoire du grand connard sûr de lui qui va perdre son mojo dès l'arrivée d'un outsider, avant de retrouver la win et les bonnes vieilles valeurs à l'américaine qui vont avec.
A quelques exceptions prêtes, "Moi, député" déroule la même intrigue que "Ricky Bobby", "Les rois du patin" ou encore "Anchor man". Sauf qu'à l'image du bancal "Semi-pro", la mayonnaise ne prend plus vraiment et Ferrell peine à se renouveler.
Ce qui s'annonçait comme une rencontre au sommet s'avère au final un duel gentillet étrangement remporté par Galifianakis, très conventionnel et limite politiquement correct mais qui, heureusement, a le mérite de faire court et surtout de proposer quelques passages bien délirants, comme ce pauvre bébé boxé, dommage collatéral de deux poids lourds n'ayant jamais fait dans la finesse.