Meilleur film de 2014, une critique plus qu'élogieuse. Moi qui pensait que Whiplash était le film le plus survendu de 2014, ça m'était passé sous le nez.
Je ne suis pas très friand de films drames, gorgés d'émotion et de poésie à 65 centimes la minute ; j'y suis même précisément presque toujours insensible. Mais là, j'ai fait une exception parmi d'autres parce que comme d'hab j'en ai entendu parlé, et je devais me faire un avis.
Pas de chance, c'est un film tire-larmes, rempli de pathos et de tristesse à en faire tressaillir de pleurs les âmes sensibles.
Eclairage dans le style téléfilm américain moisdave, musique et sons casse-burnes omniprésents, dialogues surchargés en permanence, plans lourdingues : chaque scène a une importance démesurée. Tout ça mène très vite à une overdose de mise en scène. Ça arrive par la gauche, par dessus, de tous les cotés. A un moment mon cerveau dit : "Stop bullshit là, hein"
En fait Xavier Dolan a voulu montrer qu'il savait faire comme un grand et il en a fait des tonnes. Il a la subtilité d'une pelleteuse pour tenter de déterrer les émotions. Malheureusement, 5 minutes de piano pseudo-larmoyant toutes les 15 minutes pendant 2h18, c'est complétement stérile en plus de me prendre pour un idiot.
Ne serait-ce que le scénario, qui transpire le drame pourlingue. Une veuve récupère son fils qui souffre de TDAH. Leur voisine qui est, semble-t-il, bègue (bizarrement, on ne sait pas pourquoi), leur vient en aide pour qu'ils essayent d'arriver à s'en sortir.
Ils deviennent plus ou moins heureux, la voisine à l'air d'arrêter de bégayer (comme par hasard), la mère et son fils retrouvent des liens et une relation saine. Et puis tout tourne mal, il fallait s'y attendre, c'est pas comme si le début du film (qui parle de la loi S-14) te disait : "You know, tu peux d'jà t'rendre à la fin qu'c'est dit aye". Cliché ? Oui oui oui.
Et puis d'un coup : le gros procédé très très très intelligent du cadre qui s'élargit. Ça puait la connerie à plein nez, je me suis dit : "Et ben obviousment qu'il va se redevenir petit d'un fucking coup le cadre là". Et il se rétrécit 30 secondes plus tard.
Comme si c'était pas suffisant, Xavier nous remet ça vers la fin du film. Lourd.
En plus de tout ça, j'ai un truc personnel : "Damn j'ai pas tout bien compris à la moitié de c'qu'y disent là tabernacle. Vois-tu qu'en plus d'ça rajoute qu'ils parlent du fucking Québecois, well c'est ben ma veine tiens."
Mais ne vous inquiétez pas, tout n'est pas mauvais. Non, c'est simplement que le film est un tas de clichés remachés pour paraître mangeables. C'est pas la pire des choses qu'on ait vu en 2014. Mais selon moi c'est très loin d'être la meilleure.
Sérieux si vous voulez voir un réal québecois avec plus de talent, allez checker Denis Villeneuve sans déconner.