Au sommet des westerns parodiques., il y a mon nom est personne. La raison est simple: absolument tout est parodique.
Des films qui en parodient d'autres, ça ne manque pas. Ici on a même Sam Peckinpah ouvertement nommé sur une tombe et plein d'autres films que chacun pourra reconnaitre au gré de ses connaissances personnelles. Le plus étonnant pour moi est la référence à Sergio Leone dont Valerii fut l'assistant réalisateur, comme si l'élève reconnaissait ce qu'il doit à son maitre (d'ailleurs crédité au générique comme co-scénariste).
Mais là où le film va loin dans la parodie, c'est que même la musique de Morricone en parodie d'autres (la chevauchée des Walkyries) ou tout simplement ses propres BO (le thème d'Il était une fois dans l'ouest). Comme le scénario est parodique jusqu'aux noms choisis (Jack Beauregard pour les yeux bleus d'Henry Fonda, nom qui irait aussi bien à Terence Hill).qui font penser aux contes de Voltaire; jusqu'au titre (l'épisode du Cyclope dans l'Odyssée d'Homère lorsqu'Ulysse dit se nommer personne), on a l'étrange impression de regarder l'histoire d'un film qui pourrait être tourné après le dernier western, lorsque tout aura été dit et montré, et qu'il n'y aurait plus qu'à rendre hommage à un genre défunt en proposant au spectateur de conserver en mémoire ce qu'il préfère, à l'image de la parabole de l'oisillon que chacun peut interpréter comme il le souhaite..
Au final, un excellent moment, même si certaines scènes sont hélas un peu ridicules. Mais l'ambition de ce film ne peut qu'être saluée parce qu'après, on n'en fera plus d'aussi bons dans le genre.
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