Des premiers instants presque "évidents" aux derniers , sombrant dans le chaos pur de l’incompréhension et du désaxement , voici une oeuvre sincère sur l'amour. Alors oui c'est un gros mot aujourd'hui que de parler "d'amour" mais il est un fait évident : si il existe entres ces deux protagonistes un lien qui les as un jour unis , ce n'est sans doutes pas celui ci.
"Mon roi" dépeint ce sentiment ignoble , celui qui découle de l'entrechoquement des singularités et des idéalisations des "amoureux"-encore ce mot-de notre siècle. Un homme au trains de vie et au charisme fragile , rencontrant une femme à la personnalité qui l'est cent fois plus. On s'adore , puis on se déteste puis on en vient à dire ou a faire des choses que l'on regrette. Les incartades , les coup de sangs et les coups de pute de la vie...il y a dans ce film une compilation d’événement que tout les couples , je penses , connaissent ou connaîtront. Et là , c'est à coup sur. Vous ne serez pas épargné , et ce film est un avertissement.
En vérité , il y a même tout un sous-texte dans cette oeuvre. Grace au talent remarquable de Maïwenn pour ce qui est de la retranscription impitoyable , on en vient à douter , à intellectualiser des choses qui s'imposaient par elles même chez nos parents , et leurs parents avant eux. Un peux comme le superstitieux personnage d'Emmanuelle Bercot , aveugle à l'aspect dysfonctionnelle qu'a prise sa vie. Son obsession pour ce qui est "normal" de faire ou non prouve qu'il n'y a rien de normal dans sa manière de penser les choses.
Et que dire de ce Vincent Cassel qui campe ici le rôle de l’égoïste de première , de ce mec qu'on finit tous par devenir à un moment ou à un autre dans nos relations ? Oh certes on accomplit pas , et on ne dit pas les horreurs qu'il ose faire mais avouons qu'il n'y a pas une seule touche , l'ombre même d'un quelconque surréalisme dans son comportement.
Non...honnêtement , ce film m'a conquit.Comment cela aurait il put être autrement quand enfin quelqu'un s'évertue à filmer , eh bien , la réalité en elle même ?
Car vous aussi , eh bien , vous y passerez.C'est un peu la maxime de ce film. Ces deux yeux grands ouverts qui vous scrutes sans discontinue de la première à la dernière seconde.
Ps: et oui , il y a Norman et non , il n'y a rien de ridicule à cela.
Il joue même très bien.