(...) On a vu les critiques reprocher à Maïwenn de sombrer sans cesse dans une forme d’excès, d’hystérie, en pointant du doigt qu’on gueule beaucoup dans MON ROI. C’est pas faux, mais c’est pas vrai non plus. Maïwenn, ici, ne se contente pas de simplement raconter une histoire d’amour qui tourne en eau de boudin. Non, la cinéaste ici parle bien de violence psychologique, de manipulation et d’emprise. Elle parle de rapports de domination. De l’irrationalité de l’amour et des extrémités auxquelles la passion peut conduire. Et ce dans n’importe quel milieu social. Pas besoin d’être pauvre, les connards aussi existent chez les bourgeois.
Si on peut regretter tout un tas de clichés inhérent à son cinéma de gens qui parlent fort et qui en font des caisses, reconnaissons à Maïwenn une solide direction d’acteurs. Vincent Cassel, excellent en mâle alpha détestable est d’un naturel confondant. Louis Garrel, véritable comic relief, est d’une drôlerie folle. Emmanuelle Bercot, plus en retrait, reste d’une justesse incroyable. Et tous sont servis par des dialogues à la crédibilité rafraichissante (...)
L'intégralité de la critique d'Etioun, sur Le Blog du Cinéma