C'est dingue comme tous les films présents à Cannes cette année semble être des flops artistiques absolus (à l'exception de The Assassin). Parce que Mon roi est une belle catastrophe. Si j'avais aimé Polisse ou le Bal des actrices, Mon Roi est le genre de film qui te fait t'interroger sur les précédents films de la réalisatrice pour se demander si elle a vraiment le moindre talent et si le fait d'avoir aimé ses films passés ce n'est pas pur aveuglement.
Car oui, Mon roi est un navet fini ! Si tu te souviens de la lourdeur de la scène de fin de Polisse, la scène bien symbolique, bien lourdingue, ben tout le film Mon roi est construit de la sorte. On a d'un côté la reconstruction physique d'une femme après un accident dont on te fait comprendre bien lourdement que c'est pas anodin (j'ai cru que j'allais quitter la salle alors qu'on est à la seconde scène du film...) et de l'autre la destruction d'une personne à cause de son mari. Ô joie.
Bon c'est lourd, vraiment, on insiste, gros plans, femme hystérique, ça crie, ça chiale, ça y va fort. J'ai l'impression que Maïwenn s'est lâchée sur tous les clichés du film de bonne femme... elle a voulu faire son film de bonne femme pour faire chialer sous les chaumières, psychologie de bazar à l'appui.
C'est long, c'est répétitif, on croirait voir une sorte de remake raté de nous ne vieillirons pas ensemble de Pialat, sauf que ça n'a pas l'intelligence du cinéma de Pialat qui était systématique dans le vrai. Ici dès que Cassel parle c'est faux, tu vois que c'est joué, qu'il fait semblant. Le rythme n'aide pas non plus, tout va super vite au début, les gags nuls et connus s'enchaînent... Reste juste Louis Garrel pour remonter un peu le niveau avec un peu de cynisme... Sauf que bien vite il va devenir bienpensant... et geindre pour sa pauvre soeur qui a un mari "étrange".
La fille chouine tellement que je préfère le personnage de Cassel...
Il y a un moment où tout est détestable et le film n'a plus ni sens ni intérêt. C'est une juste une litanie dont on aimerait s'échapper au plus vite.
Il faut noter la présence de Norman dans le film, si au début j'ai trouvé ça bien, on le voit dans le cadre, mais il ne parle pas, ne regarde pas la caméra, j'ai pensé que c'était juste un caméo, un figurant comme les autres... Mais non, faut qu'il parle, faut qu'il fasse ses "blagues", arrgg, mais sérieux quoi ? affligeant. On voit tout le vide absolu de ce genre de mecs... de ce qu'ils représentent...
Bref Maïwenn s'est totalement ratée, rien à sauver... Pour un film si prévisible et inintéressant, ne proposant rien que l'on n'ait déjà vu 1000 fois.