Dans Monsieur Verdoux, Chaplin se la joue Orson Welles. Et pour cause, ce film, c'est son idée.
Et je trouve que ça marche plutôt bien. On retrouve les mimiques de l'acteur qui sont aussi efficaces que dans ses films muets (je sais que Le Dictateur c'était déjà un film parlant mais je trouve qu'il y a quand même énormément de passages où on mise uniquement sur l'image), et ses talents derrière la caméra aussi. Le scénario est délicieux aussi, il faut bien le dire.
La mise en scène est plus carrée que dans ses films précédents car les moyens et la technologie sont enfin là. On a des unes de journaux qui apparaissent, des plans qui commencent sur un personnage puis font le tour d'une pièce pour en montrer les autres occupants, ça fait du bien de constater que Chaplin a fait intelligemment évoluer sa mise en scène au milieu des années 40.