Arthur, roi de Bretagne parcourt les contrées à dos de noix de coco en recherche de chevaliers pour s'asseoir à la table ronde. Pendant ce temps, les serfs trainant dans la boue, moitié philosophes moitié sociologues, débâtent de la lutte des classes.

Aux premiers abords, ce film n'a ni queue ni tête et l'on s'interroge sur la teneur du récit. On s'interroge ardemment jusqu'à ce que le chevalier noir finisse en pièces (http://www.youtube.com/watch?v=3g-g2yYR6Jk), initiant le degré Ô combien burlesque du métrage, poussé jusqu'à l'aberrance du registre.

Des incorporations animées bornent les différentes parties de l'histoire, en outre elles servent aussi d'effets spéciaux. C'est pour le moins original, tout autant que ces virevoltes narratives permettent une signature franche et dans le même temps l'ancrage du film dans les mémoires par différenciation nette.

- Sacré Graal - c'est aussi et surtout des tirades invraisemblables à l'image de la séquence avec le serviteur de Guy de Lombard : "oui je suis français, sinon pourquoi croyez vous que j'aurais cet accent à la con !" (http://www.youtube.com/watch?v=74Im6zOHeow). Avec cette scène totalement déjantée où les français canardent des vaches, des volailles et autres projectiles animaliers, le film prend une tournure définitivement targe, encore que "targe" ne soit qu'un pauvre euphémisme tout juste suffisant pour agripper la cheville de la vraie valeur humouristique du scénario.

Bien malgré ses qualités, il y a tout de même à redire sur cette oeuvre particulière et savoureuse. La mise en scène en fait parfois des caisses comme ces pseudos explications historiques, tellement qu'à la longue on puisse y trouver une surabondance qui, l'instant d'un éclair, dérange. Car on cherche à tout prix à faire de l'inouï, certains passages paraissent presque grotesques. Un oiseau intégré pour être supprimé du plan et j'en passe, une autodérision exacerbée qui frise succinctement le ridicule.
Ceci n'enlève cependant rien au caractère emblématique du film, d'ailleurs bon nombre s'en sont sûrement inspirés. La bien connue par chez nous Kaamelott ; Mais aussi le - Sacré Robin des Bois - de Mel Brooks. Le titre seulement y fait référence, mais aussi les séquences comédies musicales, la bagarre au chateau et le coup de la corde (sacré graal : http://www.youtube.com/watch?v=-jO1EOhGkY0 ; Sacré robin des bois - à 40mins - : http://www.youtube.com/watch?v=Cbs2mPe5Yzg) ; Indiana Jones et la dernière croisade avec le Graal bien sûr mais plus particulièrement la passerelle et l'interro ; Le jeu vidéo Worms avec la Sainte Grenade d'Antioche et surtout (le plus fameux / attention les yeux) l'île de la tentation, pompée (sans jeu de mots) sur le château d'Antras et ses tentatrices.

- Sacré Graal ! - un sacré film qu'il est impossible de manquer à moins de ne craindre ou vouloir carrément mourrir ignorant.

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le 27 mars 2013

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FPBdL

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