Lorsque je regarde une "comédie", mes exigences sont moindres. Je n’attends rien de particulier, sinon de passer un bon moment et de me marrer un peu. Et de ce côté-là, il est d’ordinaire aisé de me contenter.
Malheureusement ici, je n’ai pas ri une seule fois. Pire encore, je me suis ennuyé tout le film, le regard inlassablement détourné vers le cadran de mon horloge.
Pourquoi ? Pourquoi avoir poussé la bêtise aussi loin ? On assiste ici à un déferlement de stupidités, de stupidité… Les auteurs, une bande de clowns écervelés, s’ingénient visiblement à élever la farce au rang d’art, camouflant ainsi le paroxysme de la bêtise par une divine absurdité que prônera instinctivement tout spectateur digne de ce nom.
J’ignore si l’on peut qualifier cette oeuvre de film, il s’agit davantage d’un montage réunissant différents sketchs avec en commun, sinon l’époque et les personnages, que le thème de la quête du Graal.
Dès le générique, on comprend que tout n’est qu’une farce: les Montys, non contents de placer quelques vannes foireuses ici et là, décident de l’en badigeonner allègrement.
On abandonne alors tout espoir de lucidité pendant une heure et demie, rien ne sera sérieux: pas plus les personnages que les dialogues, les décors, ou les rebondissements.
Bon, je ne me permettrais pas non plus de qualifier cette oeuvre de minable, par respect pour tout ses adulateurs, mais aussi parce que c’est faux. Ce n’est pas mauvais, c’est même d’une remarquable ingéniosité par moments.
Ces noix de coco pour imiter un cheval au galop, ce lapin tueur… Tant de bêtises, il en faut quand même de l’imagination pour inventer tout ça. Et si je n’ai pas ri, j’ai tout de même esquissé un sourire plus d'une fois.
J’ai particulièrement apprécié les transitions qui sont faites entre chaque scène, aussi bien réalisées qu’originales, à l’image de cette enquête anachronique de la police, qui verra l’arrestation des protagonistes en clôture du film.
Malheureusement, toutes ces bonnes idées sont gâchées par cette surabondance de gags. On sature vite devant cette accumulation. À l’image de ce garde incapable de comprendre ce qu’on lui demande, tout est étiré à l’excès pour un résultat ô combien indigeste, à notre plus grand déplaisir.
Ma première expérience avec les Montys Pythons me laissera un goût amer, une déception à la hauteur du désastre. Je me suis sincèrement ennuyé. Et ça m’ennuie, très sincèrement.